Tout moun sav sa : sipòtè foutbol ki ka plen sé estad-la chak simenn (délè menm dé fwa pa simenn), sé pa gwotjap. Laplipa adan yo sé ouvriyé, travayè, moun ki ka risivwè an lanmonné-kod kivédi an vié ti salè nan bout mwa-a. Anpami yo, ou pa ka djè jwenn doktè, avoka, dantis, fanmasien, pwofésè linivèsité kisasayésa...Sa vré ni gwotjap ka vini wè match men, adan an estad men 80% sé moun-lan ki la-a, sé madjendjen, prolétè.

Le saviez-vous ? Il y a des pays où l’homosexualité est considérée comme une « maladie » à « guérir ». D’autres traquent les homosexuels pour les juger arbitrairement de plusieurs années de prison. C’est notre infographie de la semaine.

Dans une "autobiographie imaginée", l'écrivain martiniquais rend hommage à son compatriote, médaillé de la seconde guerre mondiale, compagnon de route des indépendantistes algériens et intellectuel exigeant décédé en 1961. Interview.

   Ou té ké di Neg pa sav ki épi zafè Entènet la, tout moun oliwon latè ka wè ek pé wè makakri-yo. Pa ni yon jou ou pa wouvè Entènet, kontel Fesbouk, pou ou pa wè an Neg épi an Nègres ka dansé-koké. Sa ki bagay-tala ? Nou blijé envanté an non ba'y : an fanm, an jenn fanm, pi souvan ki rarman a kat pat, ka brennen bonda'y toupannan pliziè boug ka kolé dèyè'y épi ka fè wol ba'y kout lolo. Anni gadé vidéo-a ki anba artik-tala !

   Donc dans ce pays de la Caraïbe, à l'histoire glorieuse, qu'il n'est pas besoin de nommer, le Sénat vient de voter une loi interdisant le mariage entre personnes du même sexe au nom de "la protection de la famille". De lourdes amendes sont prévues à l'encontre de toute personne qui prendrait la défense de cette "perversion" ou qui promotionnerait "ce qui n'est qu'une attente aux valeurs chrétiennes".

   Il y a quelque chose d'amusant à constater que les mêmes qui exigent que l'on reconnaisse et respecte le vote pro-MADURO lors de l'élection pour la Constituante au Venezuela refusent de reconnaître et de respecter le vote pro-MACRON aux dernières élections présidentielles en France. Or, dans l'un et l'autre cas, personne n'a posé un revolver sur la tempe de l'électeur pour l'obliger à choisir tel bulletin plutôt que tel autre. L'électeur français a même voté dans des conditions plus confortables que son alter ego sud-américain puisque la rue n'était pas tous les jours le théâtre d'exactions de l'extrême-droite comme c'est le cas au Venezuela. Les fachos français sont aussi pires idéologiquement parlant que leurs cousins "békés" d'Amérique du Sud et Marine LE PEN a pu brailler tout son saoul, vouer les immigrés les immigrés et les migrants aux gémonies, mais son parti et elle n'avaient les moyens de mettre Paris, Bordeaux ou Lille à feu et à sang. Ce qui est le cas de l'extrême-droite dans les grandes villes vénézuéliennes, depuis trois ans, où des escadrons de la mort agissent en toute impunité : assassinats de sang-froid de militants chavistes, kidnappings, incendies et attaques contre les forces de l'ordre.

   E arété kriyé zot "Queen" osi !

   Pouki ? Sé davwa zò ka met adan kabech a sé tifi-la on paket lidé kouyon ki ka fè yo kwè kè yo tini valè san yo janmen fè hak adan jenn vi a yo. Olié zot apwann yo kè fo yo travay, fo ba fes a yo twa tap adan on vi ki red toubolman, zot ka pwofondé rev an lespri a yo, rev ki pé ké jen réyalizé dèmen. Zot pa ka apwann yo fè pon éfò non pli piskè tout moun pou sèvi on "Prenses", tout moun pou ajounou douvan on "Prenses" é ekzékité onfwamenm tout lod i ka ba.

   Neg toujou ka chigné, mété pléré atè menm, konmkwa tout lézot pep asou latè ka tiré méprizasion ba yo oben rasis épi yo. Si ou kouté Neg, Blan rasis kont yo, Arab rasis kont yo, Zendien rasis kont yo, Chinwa rasis kont yo kisasayésa...Pétet sa vré, men an ti keksion i pa ka janmen pozé kò'y : ki sa i ka fè pou tout sé moun-tala pé pwan'y o sérié ? Es konpowtasion'y sé an konpowtasion ki mérité yo ba'y lonnè épi respé ?

   Lè ou fè tan jété an zié asou prensipal popot (poupée/doll) gran-moun jòdi-jou kivédi Fesbouk, ou sé di pèsonn pa janmen matjé pies teks an kréyol, pèsonn pa janmen katjilé asou ki model lékriti ki méyè ba'y, pèsonn pa janmen ékri an gramè kréyol, pèsonn pa janmen sanblé vokabilè'y pou pibliyé diksionnè kisasayésa (etc)...Pou sé Fesboukien-an, sé yo ki konnet tout bagay. Yo pa janmen étidié asou listwè kréyol ni apwann langistik kréyol, mé sé yo ki gran-grek adan'y pasé pèsonn.

   Il semblerait, aux dires des médias (officiels ou pas tels ceux du Net) qu'il existe ou existerait en Martinique, un mouvement nationaliste ou de revendication nationaliste qui est/serait enraciné dans l'île aux fleurs depuis au moins quatre décennies. Ladite revendication est même portée haut et fort par une foultitude de partis ou de mouvements politiques parmi lesquelles certains remplissent des salles entières, voire des hall de sports, tandis que d'autres peinent à se réunir entre dirigeants dans une cabine téléphonique. Bref, petits ou gros, nos nationalistes tonitruent depuis des lustres et brandissent même un drapeau qui, dit-on, ne serait pas en odeur de sainteté auprès du principal parti indépendantiste pour des raisons qui soit non jamais été explicitées soit sont délibérément cachées.

   Primié teks litérè ki paret an kréyol, sé an misié yo ka kriyé DUVIVIER DE LA MAHAUTIERE, an Bétjé Sen-Domeng (ki vini Ayiti pli ta), ki matjé'y nan lanné...1754. Non teks-tala sé "Lisette kité la plaine" ki i té an chanté ek an poem nan menm balan-an. I trapé sitelman siksé ki Jean-Jacques ROUSSEAU, mapipi (éminent/outstanding) filozof fwansé a tout moun konnet la, matjé mizik teks-la. Nan menm lépok-tala, an patjé teks ki an kréyol paret atè Sen-Domeng, men anlo, si sé pa laplipa, fè tan disparet adan ranboulzay (revolution) DESSALINES mennen an.

   Un grand merci à celui ou ceux qui ont inventé l'Internet et surtout les réseaux dits sociaux, notamment Facebook. Cela permet d'avoir des réactions à chaud et à très vaste échelle sur n'importe quel événement, du plus insignifiant au plus extraordinaire. Avant, il fallait aller s'asseoir au comptoir des bars pour écouter les gens ou, chez nous, sur les ponts de pierre des commune où l'on avait coutume de se rassembler à l'approche du semblant de crépuscule de notre cher climat tropical. Donc, l'autre soir, au beau mitan de la Place de La Savane, à Fort-de-France, Martinique (French West-Indies), la municipalité avait invité un chanteur jamaïcain ainsi que divers chanteurs martiniquais à enchanter le bon peuple, grandes vacances obliges. Hé-hé ! A ce qu'il paraît__mais nous n'étions pas là (merci encore FBK)__, le Jamaïcain aurait chanté à peine trois minutes, puis aurait décidé d'arrêter à cause, selon lui, de la mauvaise qualité de la sono, lorsque ce voyant (on se croirait dans une fable de La Fontaine), un chanteur du cru, "local" comme on dit couramment et sottement, décide de prendre le micro par les cornes et de relever le défi. Et là, miracle (toujours selon FBK), le Jamaïcain, vexé, touché dans son honneur d'arrière-petit-fils de Haïlé Sélassié, décide de remonter sur scène et exécute finalement sa prestation.

   Nou ni an manniè nou toujou enmen di ki sé Blan ki reskonsab tout mové bagay ka rivé nou. Sa vré ki 4 siek kolonizasiondépotjolé (démantibuler/ tibwen péyi asou latè ek ki ladjoukann (esclavage/slavery) fann fwa sé Neg-la. Sa vré tou ki abo(bien que/although) laplipa péyi asou latè rivé trapé lendépandans-yo dépi pasé yon dimi-siek, ni an nouvo model kolonizasion ki paret, mé__ek sa nou toujou ka bliyé présisé'y__sa ka woulé épi konplisité sé gwo-tjap (bourgeois) ek sé met-a-manyok politik sé péyi le Sid la.

   Ils font d'abord sourire, puis ils agacent, tous ces gens qui voient pointer une "dictature" en France suite à la victoire d'Emmanuel MACRON aux présidentielles, puis à l'écrasante victoire de son parti, "EN MARCHE", aux législatives. Qu'il soit l'homme de la finance et de la banque, on veut bien ! Qu'il défende les intérêts de la bourgeoisie ou d'une certaine bourgeoisie, on ne peut le contester ! Mais de là à déclarer qu'il est en train d'instaurer un système dictatorial, il y a un pas que seuls les malhonnêtes intellectuellement parlant osent franchir. Car enfin, l'élection présidentielle a bien été organisée sous la présidence de François HOLLANDE et du parti socialiste. Tous les candidats ont pu s'exprimer publiquement, même si les grands médias ont scandaleusement privilégié les "grands" candidats. Une dictature, elle, aurait d'abord interdit à tel ou tel candidat de se présenter (POUTOU et ARTHAUD n'auraient même pas pu s'approcher du bureau des inscriptions à l'élection) ; ou alors, elle aurait interdit tel ou tel meeting de tel parti ou saisi son journal, bloqué son site-web, arrêté ses militants lorsqu'ils distribuent des tracts etc.

   Pour nos lecteurs non-Antillais, "Là-bas", dans notre langage courant désigne la France et "Ici-là" la Martinique.

   Tous ces temps-ci, qu'entend-t-on partout dans les conversations, que lit-on sur les réseaux sociaux, que découvre-t-on sur les blogs et autres site-web martiniquais ? Une virulente indignation contre la corruption de...Là-bas. Et FILLON par ci ! Et CAHUZAC par-là ! Et FERRAND par ci ! Et BOILLON par-là ! Etc...

   Bravo ! Quelle détermination dans la dénonciation de la corruption ! Quel courage surtout !

   Le vieux lycée, baptisé du nom de l'abolitionniste alsacien, né de la lutte farouche de ce qu'on appelait à l'époque "la classe mulâtre" contre l'oligarchie békée, lutte qui a duré près d'un siècle et demi, ce dont témoigne l'ouvrage intitulé "Le Préjugé de race aux Antilles" du Béké G. SOUQUET-BASIEGE, publié en 1885 et republié un siècle plus tard par les éditions DESORMAUX, ouvrage que nos décideurs auraient eu intérêt à lire, ce qui leur aurait peut-être évité de sombrer dans le crétinisme populiste, le vieux lycée SCHOLCHER n'est donc plus. Ses bâtiments s'effritaient, construits qu'ils avaient été avec du sable de mer, et menaçaient de s'effondrer sur la tête des élèves et de leurs professeurs. Il fallait donc absolument le reconstruire. Aucune discussion possible sur le sujet ! Par contre, là où il y aurait dû y avoir discussion, c'est de savoir s'il fallait le reconstruire à l'identique ou non. Nos décideurs ont décidé pour nous et n'ont pas jugé bon de mettre cette pourtant importante question en débat public.

   Avec le mot "ti" (en créole) ou "petit" (en français), le mot "local" est l'un des plus utilisés dans le langage martiniquais quel que soit l'idiome utilisé, ce qui dénote une bien curieuse forme de pensée. En effet, de "ba mwen di'w an ti bagay" à "J'ai une petite chose à faire ce matin" (le plus souvent "tite chose" d'ailleurs), le locuteur martiniquais semble se complaire dans la petitesse au sens premier du terme soit dit (puisqu'au sens second, "petitesse" signifie "bassesse"). Tout est "ti" ou "petit" dans sa bouche ! Est-ce dû à la taille de son pays ? CESAIRE n'a-t-il pas parlé, en effet, de "plus petit canton de l'univers" ? Est-ce qu'on lui a inculqué l'idée qu'il est un petit homme, un sous-homme ? Est-ce simplement un adjectif affectueux ? Ou alors est-ce un banal tic de langage apparu à un moment donné et qui s'est fossilisé dans le langage ?

   Lot jou-a, ni an zanmi méritjen ki té vini wè mwen Matinik. Sa té ka fè omwens 15 lanné misié pa té déviré lakay-nou. Sé an moun ki konnet palé fwansé ek ki ka débouyé kò'y an kréyol. Lè i té fè tan vini, nan lépok-la, lanmanniè moun Matinik ka mennen loto té za terbolizé (perturber/to disturb) lespri'y, men kou-tala, i anni mété lanmen an tet toubannman. Chak lè man té ka batjé'y pou sa mennen'y an koté, i té ka gadé lawout-la ek sé loto-a an manniè entjet jiktan i rété i mandé mwen kon sa :

   "Poutji moun isiya ka mennen loto kon moun ki ped lakat ?"

   A la proposition bêta et alimentariste d'un député guadeloupéen visant à créer un "groupe parlementaire de l'Outremer", le député polynésien, Moethai BROTHERSON, gendre du célèbre leader Oscar TEMARU, vient d'opposer la création d'd’un « groupe parlementaire d’élus indépendantistes, nationalistes corses, souverainistes ou partisans d’une République un peu moins jacobine ». Rappelons à ce propos que la Corse vient, pour la première fois, d'élire 3 députés nationalistes ! Super idée que, bien évidemment, les "lapia" de députés antillais, guyanais et réunionnais, élus (es) pour la plupart avec des pourcentages de votants dérisoires par rapport au nombre d'inscrits, ne prendront pas en considération. Pourtant dans le contexte actuel, c'est la seule qui serait un tant soit peu efficace face à une assemblée macroniste monocolore qui agira à sa guise et d'abord envers l'Outremer.

   Au soir du samedi 17 juin dernier, quand la France n'avait pas encore voté, la Martinique avait déjà détenu un triste record : celui de territoire d'Outremer ayant eu le plus fort taux d'abstention. Le lendemain soir, la même Martinique engrangera un nouveau titre : celui de région de France et de Navarre ayant eu le plus fort taux d'abstention. En clair, les 4 députés de la Martinique ont été les plus mal élus de tout l'ensemble français ! Evidemment ni les politiques ni leurs partis ni les journalistes ni les commentateurs ne le souligneront ou alors juste au détour d'une phrase, sans trop y insister. Quant à leurs supportrices et supporters fanatiques, ils se défouleront comme d'habitude dans les "vidés de la victoire"  comme si de rien n'était. Ou alors ils sont trop cons pour réaliser que quand la télé leur dit que X a été élu avec 74% des voix ou Y avec 68% et qu'il s'agit de brillantes victoires, en fait, il s'agit de 74% des...seuls 23% d'électeurs inscrits qui ont daigné se rendre aux urnes. De 68% des mêmes. C'est-à-dire trois fois rien. Très peu de gens.