Auteur d’un livre mythique, Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, dénonciation magistrale de l’impérialisme colonial et de la prédation économique, l’uruguayen Eduardo Galeano, décédé en 2015 après une vie de combats et d’exils, fut une figure charismatique de la contestation politique et de la littérature. Dans Le Chasseur d’histoires, publié chez Lux, il nous livre son testament de poète, d’historien et de moraliste : un enchaînement scintillant et émouvant de dits, de moralités, d’anecdotes noires et de récits légendaires. Entre Bierce et Asturias, le trésor intérieur d’un grand humaniste.
“La maison du Président? C'est là-bas, tout au fond du chemin de terre! Vous voyez? C'est la petite baraque au toit en zinc vert avec les poules devant!". Au fin fond de cette banlieue pauvre de Montevideo, au Paso de la Arena, tout le monde connait José Mujica, affectueusement surnommé, à plus de 80 ans, “Pépé Mujica“. D'abord parce qu"il vit depuis plus de 20 ans dans cette modeste fermette de 45 m2 avec sa femme Lucia et sa chienne handicapée, à trois pattes, Manuela. Ensuite, parce qu'il a été Président de la République d'Uruguay de 2010 à 2015! Et qu'il n'a jamais cessé de vivre dans cette baraque, même quand il était le chef de la nation!
"Siempre me preguntan: ¿qué piensa de Venezuela y Cuba? ¿pero por qué no me preguntan sobre China? No lo hacen porque es una potencia económica muy importante. Hay una tolerancia bárbara con China, pero no con Venezuela y Cuba. ¿Por qué no me preguntan sobre esos señores de Arabia con toga y brillantes? Que Dios me libre si a eso se le puede llamar democracia..." añade
L’homme de combat a refusé d’habiter sa luxueuse résidence habituellement réservée aux présidents d’Uruguay. Il a plutôt opté pour demeurer sur sa ferme avec sa femme dans la capitale, Montevideo. 90% de son salaire mensuel de 9 300 euros est remis aux oeuvres caritatives. Et pourtant José Mujica n’a pas besoin de plus. Lui-même avance qu’il n’est pas le président le plus pauvre… il a simplement toujours vécu ainsi. Mais, la légende anticonformiste dont la popularité n’est plus à prouver tire sa révérence comme chef d’État. La Constitution uruguayenne n’autorise qu’un seul mandat présidentiel.
L'Uruguay se rappellera longtemps de son président sortant, José Mujica. L'ancien guerillero et braqueur de banque était président depuis 2010 mais la Constitution ne l'autorisait plus à renouveler son mandat.
Pour se justifier, le terrorisme d'État fabrique des terroristes : il sème la haine et récolte des alibis. Tout indique que cette boucherie de Gaza, qui a pour but, selon ses auteurs, d'en finir avec les terroristes, va réussir à les multiplier.