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Le Bloc-notes de Hughes SAINT-FORT

Le Bloc-notes de Hughes SAINT-FORT
Comprendre le phénomène linguistique du « bouch sirèt » dans le discours des locuteurs haïtiens unilingues créolophones.
Hugues Saint-Fort

Cet article propose une explication  sociolinguistique du phénomène du « bouch sirèt », expression employée dans la communauté linguistique haïtienne pour évaluer péjorativement la prononciation de certains sons tels qu’ils sont produits par certains locuteurs natifs. Il montre en quoi consiste ce phénomène, qui le produit, pourquoi il est réalisé, et les représentations dévastatrices auxquelles sont soumis ceux qui le pratiquent. L’analyse strictement linguistique qui prévaut dans cette recherche conduit à montrer que le « bouch sirèt » est un cas typique d’hypercorrection.

Le Bloc-notes de Hughes SAINT-FORT
                    Autour de la différence entre "sa" et "sa a" en créole haïtien (kreyòl)
Hughes Saint-Fort

Je me propose dans cet article de montrer et d’expliquer la différence qui existe entre les morphèmes grammaticaux[1] sa et sa a à l’intérieur du système du créole haïtien (kreyòl). La proximité morphologique et orthographique de ces deux morphèmes peut être à l’origine de la fréquente confusion manifestée non seulement par les locuteurs non créolophones qui s’expriment en créole haïtien, mais aussi par certains locuteurs natifs.

 

Le Bloc-notes de Hughes SAINT-FORT
Réfléchir scientifiquement sur la langue kreyòl
Hughes Saint-Fort

De plus en plus de locuteurs haïtiens s’intéressent à leur langue maternelle, le kreyòl1. Certains font des efforts pour écrire leurs textes selon l’orthographe officielle qui existe, rappelons-le, depuis 1980. Ces locuteurs savent que, même si le kreyòl est leur première langue (L1) et qu’ils le parlent couramment, il leur est nécessaire d’apprendre à l’écrire; d’autres prennent l’habitude d’écrire spontanément en kreyòl dans leurs échanges avec des amis, se donnant ainsi les moyens de maitriser rapidement l’écriture de leur langue maternelle; d’autres encore se mettent à la pratique de la lecture créole; certains se constituent en créolistes amateurs. Il y a parfois de bons amateurs: le livre de Jules Faine, Philologie créole: études historiques et étymologiques sur la langue créole d’Haïti (1937) révèle un brillant amateur bien qu’à l’époque les linguistes n’étaient pas aussi impliqués dans les recherches sur les langues créoles.