Cette vidéo analyse et exemplifie l’œuvre d’Edward Bernays, théoricien et acteur de la manipulation politique et consumériste des démocraties contemporaines. Ses idées sont à la base des instrumentalisations qu’elles subissent aujourd’hui.
Il faut saluer l’ingéniosité française pour se moquer de nous.
J’avais été frappé sinon sidéré par un discours du président français Hollande un 10 mai quelconque où pour expliquer son opposition au mouvement des réparations, il était allé triturer une citation de Césaire. L’ancien père de la négritude a en effet écrit (un peu comme Fanon d’ailleurs) que le crime de l’esclavage est tel qu’il est irréparable. Bref, Césaire disait à l’occidental qu’aucune réparation ne pouvait laver la souillure du crime. Eh ben, le président français n’a retenu qu’une chose de ce discours accusateur : il ne fallait pas réparer.
Deux raisons, en ce mois de janvier, de sauver de l’oubli un manuscrit, sans titre, de René Maran. L’année 2021 marque le centième anniversaire de Batouala* et le manuscrit en question, retrouvé par hasard, consacre une large place au carnaval en Guyane.
La Comité Citoyen du Sud, avec certains de ses membres, a décidé de déposer plainte contre la Société Martiniquaise des Eaux pour le délit de détournement de fonds publics.
En février 2007, Louis Boutrin et moi publions un ouvrage intitulé "Chronique d'un empoisonnement annoncé", puis nous organisions une conférence de presse sur le chlordécone à l'Assemblée nationale.
Lanné 2020, sé lanné kowonaviris-la paret an lavi nou pou tjwé legzistans nou. Lè man ka chonjé sa ki pasé, man pa ka fini entjet. Man wè yonn apré lot tout péyi kontaminé, pas sé an maladi atrapan, man wè moun ka mò tout oliwon latè pa milion, man wè tout péyi fèmen anlè kòyo, pa lé pèsonn bòdé. Tousa palakoz an ti viris pèsonn pa té konnet ki sòti adan an kwen Lachin. An dézagréman konsa, kisa sa pé bien vé di ? Sèten moun ki ni kwayans ka di sé Satan ki voyé'y. I touvé té ni titak twop moun asou latè, ek désidé fè tibren disparet, a koumansé pa lé viékò. Dot di sé an laboratwa ki kréyé viris-taa pou fè lajan, dot anfen di sé an péyi, pitet menm Lachin, ki simen viris-taa pou i pé donminé lè mond.
« Le libre exercice de l’esprit critique et de nos capacités d’analyser les problèmes récurrents de l’enseignement supérieur au pays sont lourdement assautés et précarisés ces derniers mois », nous écrit l’un des enseignants de l’Université d’État d’Haïti avec lesquels nous avons l’habitude d’échanger.
Il y a quatre ans, l’annonce de la candidature à sa réélection du président de la CTM avait fait sourire, tant elle avait paru improbable. On avait pensé à une facétie du vieil homme qui, faute de se trouver à la tête d’une Martinique indépendante, était parvenu au faîte du pouvoir possible. En effet, on pouvait croire satisfait l’homme de pouvoir plus que d’opposition qui a toujours saisi ce pouvoir tel qu’il se présente à lui. Ne s’étant jamais opposé au pouvoir central, il avait su contrairement aux autonomistes convaincre deux présidents de la République d’organiser les trois consultations populaires sur l’évolution statutaire. N’ayant pu parvenir à l’objectif suprême il aura été celui qui aura permis de s’en approcher.
Alerté, le premier magistrat de la ville est venu, s’est entretenu avec les touristes, lesquels lui auraient dit qu’il n’y avait rien de grave. C’est le propos du maire. Ces Européens venaient de voir d’autres usagers de la plage jeter leurs bagages à la mer. Pourtant, aucun reproche ne leur avait été fait à leur arrivée en Martinique. De gentils hôtes les avaient accueillis : responsables du tourisme, employés d’hôtel, loueurs de voitures, restaurateurs et autres prestataires de service. Y compris les élus qui, cependant, n’ont pas été interpelés par les faits qui se sont déroulés sur cette plage du nord-caraïbe par une matinée ensoleillée du début de ce mois de janvier. Gauche et droite : motus et bouches cousues.
A rebours de la « démographie galopante » des années cinquante-soixante, la baisse de la population en Martinique de ce début de siècle revient à l’ordre du jour. En découlent toujours les mêmes analyses et le même sentiment fataliste et d’impuissance. J’ignore si des études démontrent que le salut de la Martinique tient à la hausse de sa démographie. Si cette hypothèse est confirmée, la problématique n’est pas sur le point d’être résolue car elle se heurte à des obstacles quasi-infranchissables. La collectivité est frontalement concernée par un handicap de riches : la chute des naissances et la prolongation de la durée de vie, bref, le vieillissement de la population. Ces réalités sont aggravées en Martinique par le fait que ce territoire est à la fois riche et pauvre : riche par son niveau de vie, pauvre par son économie. Sa population vit mieux et plus longtemps, mais grâce à une économie qui n’en est pas une, une économie sous perfusion. Plus généralement, c’est toute la population mondiale qui a cessé de progresser et il est aujourd’hui admis que sa diminution à bref délai est inéluctable.
En ce début du mois de janvier, comment ne pas songer à toi et à ce "goudougoudou" qui a frappé notre "Ayiti chérie" et a brisé la trajectoire d'une vie, la tienne ?
Au fond, nous le savons tous, les problèmes de l'économie locale en Martinique et Guadeloupe ne vont pas s’arrêter avec la crise du coronavirus. L’idée d’une autre société autre que celle de la départementalisation est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans les DROM d’aujourd’hui, même pas l’esquisse d’un concept neuf de nouveau modèle économique et social.
Ce n’est pas chose aisée de désigner le Martiniquais de l’année. L’année de la pandémie aurait pu mettre en évidence un médecin hospitalier ou un grand dirigeant de la santé. Par ailleurs, eu égard à son succès en Equipe de France de football féminin, Wendy Renard pourrait aussi prétendre à la distinction de Martiniquaise de l’année, encore qu’elle pourrait être nommée la sportive martiniquaise de l’année. Mais on est plutôt enclin à porter le regard vers ceux qui nous dirigent : les élus.
Aux Antilles, nous vivons actuellement un tournant sociétal. La crise sanitaire du Coronavirus ne nous laisse pas le choix : Nous allons devoir nous interroger sur un nouveau modèle de société de production.
Tous les groupes à l’origine des sociétés créoles ont été en situation de variation écologique et ont vécu des changements radicaux par rapport à leurs sociétés d’origine. Ils transformèrent leur nouvel environnement et furent transformées par lui
Bonne nouvelle. En cette fin d’année 2020, les hommages à Elie Stephenson pleuvent. Ce n’est que justice. Depuis une quarantaine d’années, en Guyane, son pays, l’homme exerce un puissant magistère.
Alors que 2020 touche à sa fin, la Martinique doit revenir sur son approche des problèmes trop centrée sur l'émotion humaine et la division, pour relever les défis économiques d'une année sans précédent. La crise actuelle va bientôt démontrer que la récession, la chute de la croissance vont aggraver la problématique du mal développement et son corollaire la grande pauvreté de masse.