Depuis l’élection présidentielle contestée du 18 octobre, des récits de témoins, des images satellites et des vidéos authentifiées et analysées confirment que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur la population.
8 morts, une dizaine de blessés et plusieurs arrestations. C’est le bilan qu’aurait fait la répression des manifestants en Guinée, cette semaine dans le cadre d’un appel à manifester, lancé par le Front national pour la défense de la constitution. Alpha Condé est fortement soupçonné de vouloir tripatouiller la constitution pour s’offrir un troisième mandat. Pour assouvir son avidité, voire sa boulimie du pouvoir, le président Condé semble prêt à tout, y compris passer sur le cadavre de ses compatriotes. Toute choses qui rappellent tristement les vieux démons ce pays. En effet, Alpha Condé joue allègrement avec le feu en oubliant manifestement le déshonneur avec lequel Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir en 2014 au Burkina Faso ou encore la manière dont Mamadou Tandja a été dégagé en 2010, au Niger, pour avoir tenté de jouer les prolongations après ses deux mandats constitutionnels. Enfin, il faudra qu’Alpha Condé se souviennent que la Cour pénale internationale (CPI) est toujours en activité.
Dans cette ville du massif du Fouta-Djalon, au centre de la Guinée, pas un quartier n'a été épargné par les départs de jeunes vers l’Europe. Beaucoup ont disparu sur la route. Les autorités et organisations internationales ne cessent de sensibiliser les habitants sur le sujet mais les départs se poursuivent. Pis, ils concernent des adolescents de plus en plus jeunes.
Sé sa met-a-manyok péyi-a, Alpha CONDE, fini déklaré ! Ki manniè pou konpwann kalté konpowtasion-tala ? Fwansé débatjé atè l'Afrik dépi 16è siek-la ek yo pa janmen sispann dépotjolé'y. Yo dépotjolé kilti'y, lang-li, rilijion'y, mes ek labitid-li. Yo jis trapé Neg ki yo voyé kon esklav atè lé Zantiy pannan pres 3 siek.
La Guinée vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire. En effet, le document qui régit l’ensemble des règles relatives aux actes de l’état civil, à la nationalité, à la jouissance des droits civils, au mariage, à la filiation, à l’adoption, à la propriété et à ses démembrements, aux régimes matrimoniaux, aux successions, aux libéralités, aux obligations et aux principaux contrats, a été adopté ce samedi 29 décembre par la représentation nationale. A l’hémicycle, 37 députés ont accordé une voix favorable sur 37 votants, 26 autres élus du peuple se sont abstenus.
Une querelle de minarets ébranle Labé. L’ancienne capitale du défunt royaume théocratique du Fouta-Djalon, en Guinée, est le théâtre d’une sourde lutte d’influences religieuses, « bras ballants » contre « bras croisés ». Les premiers, musulmans malékites priant les bras le long du corps et réunis dans la confrérie soufie des tidjanes, détenaient sans trop de partage le pouvoir terrestre, avec ses marchés et ses troupeaux de bœufs, l’administration aussi, mais également le domaine spirituel et religieux. Depuis quelques années toutefois, ce vieil ordre vacille sous les assauts d’un concurrent chassant sur les terres d’islam et qui, du Tchad à la Guinée, prospère dans la sous-région : le wahhabisme, dont les fidèles prient bras croisés.
Népotisme, arrogance et complotisme : selon ce journaliste guinéen (Boubacar Sanso Barry), la campagne de François Fillon – mis en examen ce mardi 14 mars – se rapproche davantage de celle d’un chef d’État africain qui s’accroche au pouvoir que d’un ancien Premier ministre français. Difficile de donner des leçons après cet épisode.