L’affaire Dieudonné-Confiant de juin 2005 est révélatrice d’une ambiguïté dans le discours de la créolité à la Martinique : d’un côté, la volonté d’assumer entièrement l’éventail des différents composants ethniques de son passé (et non seulement l’héritage africain de la négritude) ; d’un autre côté, la non-reconnaissance de son constituant juif rétabli en son sein. De l’Ancien Régime jusqu’à l’installation de l’Association Cultuelle Israélite de la Martinique (A.C.I.M.) dans les années 1970, les Juifs ont vécu le refuge, l’expulsion, la persécution, et le renouveau. L’attitude à l’égard du Juif dans la société martiniquaise contemporaine est mitigée, allant de la critique acerbe liée aux intifadas à la sympathie de certains comme Aimé Césaire. Tant que la Martinique ne considérera pas la communauté juive comme une couche intégrante de son multiculturalisme identitaire, tant que les Juifs eux-mêmes ne surmonteront pas leur réticence à assumer la réalité de leur présence géographique, la créolité martiniquaise tant claironnée restera incomplète.
Depuis une douzaine d’années, un drapeau aux couleurs rouge, vert et noir flotte sur le fronton de la mairie et au centre des deux principaux ronds-points de la commune de Sainte-Anne, une petite commune d’environ 5 000 habitants située dans l’extrême sud de l’île de la Martinique et présentant de nombreux atouts touristiques.
Depuis quelques semaines, le ministère de l'Outre-Mer s'affole, Bercy s'inquiète, et Matignon, aiguillonné par l'Elysée, pousse son petit monde à régler rapidement et discrètement le cas d'un lilliputien de la banque française, privée de surcroît: le Crédit martiniquais.
Instruite depuis plus de quatre ans, l'affaire Air Guadeloupe devrait être renvoyée prochainement devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre, et éclabousser au passage la sénatrice UMP Lucette Michaux-Chevry, ancienne ministre du gouvernement d'Edouard Balladur.
Quinze ans d'arnaques, de petites compromissions politiques et de grosses fautes de gestion" la sanction a fini par tomber: la Martinique va perdre la maîtrise de son ciel.
L'entreprise agricole, spécialisée dans le melon et basée au Vauclin, n'a pu aller au terme de sa période de redressement judiciaire. Le tribunal, dans son délibéré, n'a pas été tendre avec son gérant.