Rien ne va plus au sein de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (campus de Schœlcher) de l'Université des Antilles.
Après un mémorandum accablant sur l'état de l'établissement, celui des 2 Pôles (Guadeloupe et Martinique), rédigé et signé par 80 personnels guadeloupéens et martiniquais, voici que le personnel de la Faculté des Lettres, dont les responsables (élus) n'ont cessé depuis deux ans de s'élever contre les violations répétées des textes et l'instauration d'un climat de terreur, voire de macoutisme, s'est réuni en assemblée générale le 19 janvier pour prendre, à l'unanimité, la motion ci-après.
En refusant tout discussion sur les questions soulevées par ces différents personnels et en persistant dans son aveuglement, la gouvernance de l'établissement prend le risque d'un éclatement, à terme, de l'Université des Antilles en deux micro-universités qui satisferont sans doute le chauvinisme de certains (comme c'est le cas d'un syndicat guadeloupéen) ou l'appétit de (petit) pouvoir d'autres, mais qui perdront toute crédibilité et surtout toute attractivité aux yeux de la jeunesse de nos deux îles. A l'heure où l'Université des West-Indies réunit en son sein 17 îles anglophones de la Caraïbe et est classée parmi les deux-cent meilleures universités du monde, des enfants gâtés du système néocolonial s'amusent à jouer la roulette russe avec un formidable outil que ses Pères fondateurs avaient mis toute leur énergie à construire il y a un peu plus d'une trentaine d'années de cela.
Affligeant !...