L'association Nationale Pomme Poire (ANPP), qui défend de nombreux arboriculteurs normands voulait interdire à Greenpeace d'utiliser le titre "pommes empoisonnées" aux pesticides dans son rapport sur la contamination des vergers français aux produits phyto-sanitaires.
On doit se frotter les yeux à la lecture de la motion contre le chlordécone votée à l'unanimité par l'assemblée de la CTM (Collectivité de Martinique) lors de la plénière du 09 février dernier. En effet, tous (/toutes) ces élus (es) qui, pourtant placés (es) à différents postes (conseiller municipal, conseiller général, conseiller régional, maire, député et sénateur) n'ont jamais ouvert la bouche sur le sujet pendant 30 ans, viennent maintenant pondre ce blablabla niloristo-lordinesque dans lequel ils "considèrent", puis ils "exigent".
Monsieur le Président de l’Assemblée de Martinique
Chers(es) collègues.
Nous avons déjà perdu 11 années depuis que ce scandale d’empoisonnement au Chlordécone a été révélé au grand jour.
Alors aujourd’hui, face au drame humain et aux conséquences calamiteuses annoncées, tant sur le plan environnemental, qu’économique et sociale il n’y a de place ni pour les approximations, ni pour les tergiversations et encore moins pour les accusations tardives ou les tentatives récupérations médiatiques.
Mercredi 07 février dernier, MARTINIQUE-ECOLOGIE tenait une conférence de presse à l'hôtel L'IMPERATRICE à Fort-de-France, sur la grave question de l'empoisonnement de la Martinique par le pesticide appelé "chlordécone", un organochloré cancérogène utilisé dans les bananeraies, qui a, durant les trente dernières années, pollué nos terres agricoles, nos nappes phréatiques, nos rivières et nos rivages, provoquant aussi des dégâts sanitaires (cancer de la prostate, Alzheimer etc.).
Après R CONFIANT, puis L. BOUTRIN, c'est le Dr Jacques de THORE qui s'est exprimé sur le volet médical de ce dossier. Voici quelques extraits de son intervention...
Ce mercredi 07 février, MARTINIQUE-ECOLOGIE, en la personne de Raphaël CONFIANT, Louis BOUTRIN et le Dr. Jacques de THORE, a tenu une conférence de presse sur l'affaire du chlordécone qui resurgit depuis quelques semaines grâce à Cécile MARRE de MARTINIQUE 1è.
En dépit le l'opposition de l'ASSAUPAMAR, la CACEM (Communauté d'Agglomération du Centre de la Martinique) s'entête à vouloir détruire 85 hectares de mangrove dans la zone de Port Cohé, sur la commune du Lamentin. Année après année, ces biotopes sont menacés par des élus irresponsables, les mêmes qui, pendant 30 ans (1972-2002) n'ont jamais pris la mesure de la catastrophe du chlordécone.
Un pédiatre affirme que la Martinique connait une hausse anormale du nombre de pubertés précoces à cause du pesticide chlordécone. Toutefois, ce lien n'est pas prouvé par les études épidémiologiques.
Depuis quelques semaines, comme par miracle, politiciens, journalistes et autres se sont enfin réveillés sur la question de l'empoisonnement de la Martinique au chlordécone. Ceux qui en 2007 avaient cherché à décrédibiliser les écologistes se présentent aujourd'hui comme les grands défenseurs du peuple menacé par ce terrible pesticide. Dans les médias, à l'Assemblée nationale, au Sénat etc..., on n'entend plus qu'eux !
Anni misié Donald TRUMP, met-a-manyok l'Anmérik, ki ka kontinié rifizé admet ki klima latè adan an gran bankoulélé palakoz tout kalté model polision nonm ka dévidé anlè'y dépi sa yo kriyé ranboulzay(révolution) endistriyel la koumansé kivédi(c'est-à-dire/that is to say) nan mitan 19è siek-la.
La cartographie, encore incomplète, des terres agricoles polluées par l'usage de ce redoutable pesticide qu'est le chlordécone durant trente ans (1972-1992) démontre que les régions les plus touchées sont celles où, fort logiquement, existent les plus grandes plantations bananières à savoir Le Lorrain, Sainte-Marie et Le Lamentin.
Le.magazine Place Publique, diffusé sur Martinique 1ère le mardi 16 janvier dernier, a eu le mérite de remettre à l’ordre du jour l’abominable scandale de l’empoisonnement de la population au Chlordécone. Chacun y va de son analyse, de sa contribution médiatique voire même de sa lettre ouverte à la Ministre de la Santé dans un élan de patriotisme qui ferait sourire s’il n’y avait pas, au-delà de la question des nouvelles LMR (Limites Maximales de Résidus) fixées par les autorités étatiques, un drame humain et une hécatombe totalisant des centaines de décès par cancer de la prostate.
Depuis quelques semaines, avec l'active complicité des médias locaux et de certains blogs, ceux qui non seulement s'étaient tus sur le chlordécone en 2007 (il y a 11 ans donc !), mais avaient aussi virulemment combattu les écologistes qui dénonçaient ce scandale, montent au créneau, démagogiquement, contre ce même...chlordécone.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire, affirme une sentence. Certes, mais il est toujours trop tard pour se poser en grands pourfendeurs de telle ou telle injustice ou délit et se croire autorisé à donner des leçons à tout le monde sur le sujet.
Au cœur même du pouvoir législatif français, à savoir l'Assemblée nationale, en plein Paris donc, pendant un froidureux et venteux mois de février 2007, deux écologistes martiniquais, Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT, qui viennent de publier un livre dénonçant les ravages du chlordécone, "CHRONIQUE D'UN EMPOISONNEMENT ANNONCE", tiennent une conférence de presse. Ils ont fait le déplacement à leurs frais.
1972.18 septembre, Jacques Chirac, Ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement rural délivre une Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.) provisoire pour le Chlordécone sous la dénomination commerciale de Képone.
Décidemment, le député Serge LETCHIMY ne finit pas de cultiver les contradictions.
En Martinique, lors de la plénière du Jeudi 1er décembre 2011, il déclare urbi et orbi qu'il est contre l'épandage aérien ... avant d'accepter en final de compte la dérogation à l'interdiction à l'épandage aérien.
De Congo au Brésil, en passant par les Philippines et l’Inde, les activistes luttant pour la sauvegarde de la planète sont de plus en plus pris pour cible. Après le triste record de l’année 2016 avec 201 meurtres, l’année en cours se dirige vers le même bilan.
Wayne Lotter, Sharath Madivala, Charles Paluku Syaira, Maria Fernandes Silva…