Cet acronyme, DGFIP, ne vous dit sans doute rien et il vaut mieux pour vous n'avoir jamais affaire à lui. C'est la Direction Générale des Finances publiques. L'organisme chargé de vérifier la collecte des impôts tant au niveau des particuliers que des entreprises, mais aussi et surtout de contrôler l'usage qui est fait des derniers publics.
Ces derniers, à savoir donc l'argent public, constitue une grosse tentation pour toutes celles et ceux qui ont une conception élastique, voire évanescente, de leur utilisation. De très nombreux exemples, tant en Martinique qu'en Guadeloupe, l'ont, hélas, montré au cours de ces dernières années. Tel responsable ou directeur d'entreprise ou d'administration, par exemple, ne se sentant plus, va au restaurant ou y invite à tour de bras collaborateurs, amis ou petites amies. Tel (lle) autre achète un monstrueux 4/4 aux frais de cette entreprise et cette administration et parade dedans jour et nuit, y compris le weekend, alors qu'une voiture de service est censée n'être utilisée que pour le...service. Tel (lle) autre augmente brusquement le salaire d'un (e) contractuel (lle) ou lui attribue une prime dépourvue de toute justification.
Etc...Etc...
Or, l'université est censé être le lieu où ce genre de turpitudes ne doit et ne peut avoir cours. Qui dit "enseignement supérieur" dit "esprits supérieurs", n'est-ce pas ? Sauf que c'est loin, très loin, trois fois hélas, d'être le cas. Ainsi la DGFIP a débarqué l'autre jour dans l'un des services de l'Université des Antilles au motif qu'il y avait découvert nombre d'irrégularités. Les responsables sont convoqués à la DGFIP à Pais incessamment sous peu. Espérons qu'ils auront la présence d'esprit de prendre un billet d'avion en classe économique et non en classe affaires comme c'est leur habitude !
Apparemment le scandale du CEREGMIA n'a pas échaudé certains (es). Nous y reviendrons bientôt avec plus d'informations...