Un "comité de contrôle et de propositions" sur le chlordécone, pesticide utilisé jusqu'en 1993 dans les bananeraies des Antilles, a été mis en place mercredi par les députés à l'Assemblée nationale.
Le comité a été placé sous la présidence du député UMP Jacques Le Guen, auteur d'un récent voyage aux Antilles, à l'initiative du président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier.
"Rien n'est encore certain, ni surtout complet dans cette affaire: ni la dangerosité du produit pour la santé, ni ses effets sur l'environnement", a affirmé M. Le Guen dans une communication à ses collègues dont de nombreux députés antillais.
Pour sa part, le député-maire de Fort-de-France Serge Letchimy (opposition) a plaidé pour le "principe de précaution".
M. Le Guen a aussi souhaité que les 36,2 millions d'euros qui doivent être débloqués pour trois ans pour financer un plan d'action sur le chlordécone proviennent bien de "dotations nouvelles" et non de crédits redéployés.
L'utilisation massive de certains pesticides dont le chlordécone a provoqué un "désastre sanitaire" aux Antilles françaises, selon un rapport du cancérologue Dominique Belpomme publié en septembre.
En novembre, Dominique Belpomme avait admis quelques "inexactitudes" dans son rapport, tout en maintenant le terme "d'empoisonnement", lors d'une audition à l'Assemblée nationale.
PARIS, 6 fév 2008 (AFP)