Dans la lignée du roman de Térez Léotin, ce poème que j'avais écrit juste après son "suicide" en prison !
REQUIEM POUR UNE PANTHÈRE
(à Pierre-Just “Marny”)
Au bout du rouleau,
d’une année de trop,
dans sa cellule en prison
au bout d’un cordon
s’est pendu "la panthère noire"
à qui l’on avait ôté tout espoir.
Quarante-huit années à l’ombre,
c’est un bien trop grand nombre
de force plus que de gré
trop chaud à supporter,
une vie bien trop sombre :
pour un fils d’île au soleil,
être enfermé, c’est pas pareil !
Malade et presque aveugle, c’est moche,
injuste d’avoir loupé le coche
d’à Just juste autoriser
quelques moments de liberté
à la fin d’une vie entière de prisonnier.
Ne pensez-vous pas que c’est trop cher payé ?
Alors, sans demander son reste
il accomplit son dernier geste
et juste s’est fait la malle
dans une ultime et définitive cavale,
pied de nez ou pur instinct animal ?
Aujourd’hui, c’est ventre à terre
qu’est parti Just "la panthère"…
Patrick MATHELIÉ-GUINLET (17-08-2011)