Didier LAGUERRE, maitre de Fort-de-France, s'est livré à quelque chose de jamais vu au sein de la République française : il a publié un communiqué annonçant que les employés de sa mairie seraient en grève ce vendredi 1er décembre "en soutien aux grévistes du Parc Naturel de Martinique" et a demandé aux parents d'élèves de prendre leurs dispositions Plus de gardiennage ! Plus de cantines ! Plus rien.
Première anomalie : où a-t-on jamais vu un patron, un employeur, décider de l'ampleur que prendra une grève dans son entreprise ou son établissement ? Comment M. LAGUERRE pouvait-il préjuger du nombre d'employés qui se mettraient en grève ?
Deuxième anomalie : au nom de quoi un patron ou un employeur décide-t-il de mettre ses employés de facto en grève parce qu'un syndicat, un seul, a appelé à la grève ?
Résultat des courses : il y avait à peine 20 employés municipaux de Fort-de-France, sur les 3.500 que compte cette ville, devant la CTM ce matin pour "soutenir les grévistes du PNM" qui, soit-dit en passant sont 22 sur...149.
Cela signifie quoi ? Que 3.470 employés municipaux de Fort-de-France ont préféré vaquer à leurs occupations aujourd'hui et qui a trinqué ? Qui a payé les pots cassés de la décision illégale et pour tout dire macoutique du maire ? La population de Fort-de-France ! Les mères de famille qui ont dû, en catastrophe, demander un jour de congé à leur patron ou réquisitionner parents, amis ou alliés pour garder leurs enfants. Sans compter les repas à préparer. En agissant de la sorte, M. LAGUERRE n'a fait que punir la population de Fort-de-France, ville où la pauvreté augmente, où les quartiers se délabrent et où le centre-ville est en train de se transformer en champ de ruines.
M. LAGUERRE, où étaient vos 3.500 employés municipaux ce matin ? Pourquoi n'étaient-ils pas devant la CTM ?...