AOP (Alliance Ouvrière et Paysanne) a publié l'excellent article ci-après sur la non-accréditation du seul Laboratoire de Recherches en Sciences Expérimentales du Pôle Martinique de l'Université des Antilles, BIOSPHERES. Il s'agit là rien moins que d'un véritable scandale visant à réduire ce pôle à la portion congrue exactement comme au plan hospitalier, l'Etat cherche à ériger un seul et unique CHU-Antilles qui sera basé en Guadeloupe.
Si les élus guadeloupéens (comme l'étaient leurs alter ego guyanais à l'époque de l'UAG) sont extrêmement vigilants sur la question de l'Université, ce dont leurs compatriotes ne peuvent que se féliciter, on ne peut pas dire qu'il en aille de même en Martinique. Au motif fallacieux de "ne pas s'immiscer dans les affaires de l'Université", les élus martiniquais n'ont pipé mot lorsqu'il y a 30 ans, la Guadeloupe a exigé le transfert des Sciences chez elle et celui des Lettres et Sciences humaines en Martinique ; puis, quelques années plus tard, la création, avec l'appui de L. MICHEAUX-CHEVRY, d'une Faculté de Droit et d'Economie, en violation de la règle de non doublonnage des filières (la même faculté existe en Martinique depuis près d'1 siècle !) ; ensuite, plus tard encore, la création d'une antenne de Lettres et Sciences humaines à Basse-Terre (au Camp JACOB), violant à nouveau la règle de non-doublonnage, antenne en passe de devenir une faculté à part entière ; et enfin, ces jours-ci l'étouffement de la recherche en Sciences expérimentales qui va réduire l'antenne scientifique de la Martinique (ou DSI) à sa plus simple expression.
Il n'est pas question de pointer du doigt les élus guadeloupéens. Ils font leur travail et défendent becs et ongles les intérêts de leur territoire au point d'avoir aujourd'hui une université quasi-complète. C'est normal ! Tout à fait normal. Ce qui ne l'est pas par contre, c'est l'inertie ou l'indifférence des élus martiniquais, TOUTES TENDANCES POLITIQUES CONFONDUES, qui se satisfont d'envoyer des lettres de protestation au Ministère de l'Enseignement Supérieur. C'est donc désormais à la population martiniquaise de refuser l'inacceptable...