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Décès de l'ancien dictateur

LE REGIME DE JEAN CLAUDE DUVALIER PRATIQUAIT LA TRAITE DE PERSONNES

www.garr-haiti.org
LE REGIME DE JEAN CLAUDE DUVALIER PRATIQUAIT LA TRAITE DE PERSONNES

Bébé Doc est mort d'une crise cardiaque. Celui qui depuis son retour à Haïti, grâce à une certaine réhabilitation par le pouvoir en place, se voyait jouer un rôle disparait avec ses secrets et dans l'impunité.

Voilà un article du Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés de février 2011

L’embauchage d’Haïtiens pour la coupe de la canne-à-sucre en République Dominicaine, tel qu’il a été pratiqué pendant le régime des Duvalier, constitue une traite de personnes. Les graves violations de droits humains qui ont entouré annuellement ces recrutements, doivent être versées au dossier de Jean Claude Duvalier dans la perspective d’un procès contre lui et son régime. C’est en substance la déclaration faite par Colette Lespinasse, Coordonnatrice du GARR, au cours d’une conférence-débats organisée le mercredi 16 février 2011, autour du thème : Embauchage et Migration forcés pendant le régime des Duvalier.Mme Lespinasse a pris en exemple les différents contrats d’embauchage de travailleurs haïtiens signés entre Haïti et la République Dominicaine sous la présidence de l’ancien dictateur haïtien, Jean Claude Duvalier. « Les autorités haïtiennes percevaient du Conseil d’Etat du Sucre dominicain (CEA) des centaines de milliers voire des millions de dollars américains en échange de travailleurs haïtiens alors que ces derniers croupissaient dans la misère la plus abjecte dans les plantations de canne-à-sucre pour une maigre pitance qui ne pouvait même pas répondre à leurs besoins quotidiens. », a souligné Mme Lespinasse. « Soumis à des conditions infrahumaines, les braceros ne pouvaient s’échapper de cet enfer, car ils étaient constamment surveillés par des superviseurs et des inspecteurs (commandeurs) du CEA et de l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine. », a-t-elle martelé.Selon la Coordonnatrice du GARR, l’embauchage de travailleurs haïtiens en République Dominicaine constituait une source de corruption, de vol et de crimes contre l’Humanité. Plus les conditions de travail des braceros s’empiraient plus le Gouvernement de Jean Claude Duvalier faisait de bonnes recettes. Chiffres à l’appui, Madame Lespinasse a donné en illustration les montants encaissés par la dictature par tête de braceros après la signature de chaque contrat. « C’était odieux de voir comment les dirigeants d’un pays trafiquaient ses propres fils qu’ils devaient eux-mêmes protéger», s’est-elle indignée.De son côté, Joseph Pierre Lamothe, auteur de l’ouvrage intitulé « Un monde à part, ou l’émigré haïtien en République Dominicaine », a fourni un témoignage éloquent sur le vécu des coupeurs de canne dans les bateys et dans les plantations sucrières. « La vie dans les bateys était un enfer. Les migrants haïtiens travaillaient dans des conditions déshumanisantes. Certains d’entre eux embauchés dès leur plus jeune âge, sont morts dans cet enfer sans avoir eu l’opportunité de réaliser leurs rêves de retourner en territoire natal, faute de moyens. », a déclaré le sociologue qui a poursuivi : « Les vendeurs de nos frères doivent rendre compte de leurs actes. Nous ne pouvons pas les oublier. Ils sont des criminels. Ils doivent être jugés ».M.Lamothe qui a fait l’expérience des bateys et de la coupe de la canne s’est dit étonné de la façon dont l’ancien dictateur a été accueilli au moment de son retour en Haïti par des jeunes qui disposent de peu d’informations sur le personnage. « Tous les Haïtiens-Haïtiennes, en particulier les jeunes, devraient s’informer sur cette période triste de l’histoire du peuple haïtien en vue de mieux connaitre le cynisme et la corruption qui caractérisaient le régime des Duvalier. », a-t-il conclu. Soulignons que cette initiative du GARR s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités mises en place par des organisations de droits humains nationales et internationales en vue d’informer le public sur les caractéristiques du régime de Jean Claude Duvalier et exiger de l’Etat haïtien le jugement de ce dernier.

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