Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL
UAG - Martinique - Jeudi 19 février 2009 - 18h

LA SPÉCIFICITÉ DES MIGRATIONS ARABES VERS L’ESPACE CARAÏBE

Conférence Hélène Thiollet
LA SPÉCIFICITÉ DES MIGRATIONS ARABES VERS L’ESPACE CARAÏBE

D’après la Banque mondiale, près de 47% des migrations en provenance de pays pauvres sont à destination d’autres pays pauvres et 80% des migrations Sud-Sud concernent des pays voisins. Pourtant, la description et l’analyse des migrations Sud-Sud est un des points aveugles de l’étude des mouvements de populations. Difficilement mesurables, ces migrations sont de plus rarement étudiées comme des phénomènes politiques. Alors que les migrations Sud-Nord, les politiques migratoires et les politiques d’intégration des pays de l’OCDE occupent presque exclusivement le champ scientifique, seuls 2 migrants sur 5 habitent des pays de l’OCDE en revanche, nombre sont ceux qui résident dans des pays dits « riches » comme l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, Hong Kong ou Singapour. On accorde en général peu de poids à l’action des États du Sud face aux flux migratoires et aux mouvements de réfugiés, préférant considérer des mécanismes de gestion et d’organisation subsidiaires, comme ceux du Haut commissariat aux réfugiés pour les migrations forcées ou ceux des réseaux sociaux transnationaux pour la mobilité en général.

Le cas des migrations Arabes vers la Caraïbe offre un exemple atypique de migration de grande amplitude géographique aux marges du monde en développement. Les régions ultrapériphériques (RUP) françaises (Antilles françaises), les pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) britanniques (Anguilla, les Bermudes, les îles Caïman, Montserrat, îles Turques et Caïques et les îles Vierges) et néerlandais (Aruba et les Antilles néerlandaises) contrastent avec les autres espaces insulaires et les côtes latines de la mer Caraïbes (Colombie et Venezuela) qui accueillent les migrants Arabes. Flux de migrations mixtes, Sud-Sud et Sud-Nord, les migrations Arabes vers l’espace Caraïbes ont une singularité géopolitique et historique liée à l’éclatement territorial et à l’hétérogénéité des situations géopolitiques des régions d’origine et d’accueil. La présence arabe sur la côte Caraïbe a des racines historiques anciennes marquées par l’exportation dans le nouveau monde de la culture arabo-andalouse. À la fin du 19ème siècle, une émigration levantine trouve sa place dans l’économie politique des migrations vers l’Amérique latine. Épuisée dans les années 1920s, l’émigration proche-orientale reprend au rythme des crises politiques qui agitent la région au cours de la seconde moitié du vingtième siècle. Économiques, politiques, historiques, on s’interroge ici sur la place de ces migrations dans l’organisation de la mobilité globale et de l’avenir de ces flux.

Document: 

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages