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INGRID BETANCOURT UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL

INGRID BETANCOURT   UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL

Betancourt story

La libération de madame Betancourt est en soi un fait anecdotique et ne concerne réellement que la personne elle-même et son entourage. Le reste est pur matraquage médiatique de la population. Cette histoire n'aurait jamais dû concerner les millions de lobotomisés télévisuels mais exclusivement les gens qui étaient dans la partie : famille, amis, proches politiques.

{{Un roman-feuilletons créé par de vaniteux journalistes.}}

Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de vaniteux journalistes.

Les médias ont pris en otage des millions de personnes qu'ils ont captivées artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Après le grand matraquage des masses, ce sera l'adoucisseur larmoyant qui incitera à faire écouler un pavé relatant les six ans de captivité de Betancourt, pavé publié en centaines de milliers, voire en millions d'exemplaires.
Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps. Sa libération devait être attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus l'affaire prenait de la valeur. Le vin a bien vieilli depuis six ans, il n'en sera que meilleur en 'produit-culturel' star des supermarchés.
Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité (saupoudrées d'une bonne dose de gravité étudiée) ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Betancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier.
Sous prétexte d'humanisme les 'créateurs d'actualité' ou 'décideurs d'événements' monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias.

{{Fatalement vendeur.}}

Aujourd'hui Betancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au 'média-marketing' ?

La libération de madame Betancourt est un immense soulagement, je ne le conteste pas. Mais uniquement pour les gens concernés : otages, familles, amis. Pas pour les Marcel Dupont se croyant investis d'une mission dupontesque largement orchestrée par les médias avides de pouvoir, d'actualités à leur avantage, de vision du monde à sens unique...

Je n'ai aucune haine, juste une rage saine contre les manitous de la manipulation médiatique qui ont l'art de créer des événements à la mesure de leur intérêts mercantilo-vaniteux.

Je refuse de me faire lobotomiser par un groupe de prétendus journalistes-humanistes à la solde des marchands de lessive. Madame Betancourt est une invention médiatique à but lucratif en sens large du terme : faire tourner la machine à 'news'.

L'exploitation éhontée de l'affaire Betancourt à l'avantage de faire bêler les populations dociles, de détourner leur attention, de leur faire penser à autre chose qu'à l'essentiel. Les journalistes sont des charognards prêts à toutes les manipulations pour se sentir exister, tirant profit des causes les plus 'flatteuses' pour ennoblir la profession à bon compte.

{{Certains prétendent que c'est l'opinion publique qui a libéré l'otage...}}
Faux !

Et quand cela serait vrai, est-ce une raison suffisante pour prendre en otage des millions d'esprits à des fins strictement privées, artificiellement montées en affaire d'Etat ?

{{Cette prise d'otage est à l'origine une affaire policière et non politique.}}

Ce sont les médias qui ont fait de cette histoire une priorité nationale. Ce sont eux qui ont 'réquisitionné' l'opinion, créé l'événement à des fins journalistiques. Bref, tout ceci n'est rien qu'une opération médiatique parfaitement arbitraire, savamment ciblée pour servir les intérêts d'une corporation.

Les français dupes, pauvres moutons conditionnés par les médias, se réjouissent de la libération de celle qui il y a six ans encore était une parfaite inconnue...

{{Vaste mascarade !}}

On fait pleurer dans les chaumières pour cette histoire mondaine pendant que le clochard du coin n'a droit à aucune attention médiatique, lui qui est pourtant pris en otage économique depuis, 10, 15, 20 ans par la société parfaitement indifférente sur son sort. Evidemment, Dédé Lacloche le SDF du quartier qui fait la manche à la sortie des magasins, c'est moins vendeur, moins romantique, moins à la mode que Ingrid Betancourt, otage de 'qualité, faire-valoir de la 'pensée de référence' au visage bien photogénique et femme nécessairement 'courageuse'.

{{Bref, Betancourt est un otage télégénique susceptible d'être reçu avec le tapis rouge.}}

A quand la légion d'honneur pour Betancourt ?

Les médias, pervers, manichéens, sélectifs, ont fait insidieusement passer Betancourt pour une héroïne par le simple fait de son statut d'otage. En six années d'habiles manœuvres journalistiques quasi subliminales, le fait est établi dans les esprits.

(Que l'on ne se méprenne pas sur mon discours : il n'est nullement question ici de remettre en cause la légitimité de la libération de l'otage mais de dénoncer la prise d'otage médiatique, subtile celle-là, de millions d'esprits inaptes à la critique pour mieux les instrumentaliser.

Si le but est louable, le procédé est malhonnête, anti démocratique, et même définitivement immoral.

D'ailleurs on prétend fort judicieusement que sans les médias, la captive aurait été libérée plus tôt. L'effet pervers de l'écho médiatique de cette affaire est que plus on parlait de l'otage, plus il prenait de la valeur entre les mains de ses geôliers...)

L'affaire Betancourt est un pur produit médiatique. Qu'on me laisse au moins la liberté de ne pas penser selon les normes de cette 'presse émotive'.

On existe en pensant comme un lion. Et surtout pas un âne, encore moins un mouton.

Suite sur Betancourt story par Raphaël Zacharie de Izarra

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