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CHLORDECONE : OU EN SOMMES-NOUS ? QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?

CHLORDECONE : OU EN SOMMES-NOUS ? QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?

   C'est à ces questions, qu'à l'invitation de Louis BOUTRIN, conseiller territorial, qu'ont été invités à répondre ce vendredi 09 novembre, le Dr JOS-PELAGE (pédiatre, membre de l'AMSES), Eric GODARD, ancien "Monsieur Chlordécone" des services de l'Etat et Raphaël CONFIANT, vice-président du parti "MARTINIQUE-ECOLOGIE" et co-auteur avec L. BOUTRIN de l'ouvrage "CHRONIQUE D'UN EMPOISONNEMENT ANNONCE" (2007) qui provoqua un électrochoc en Martinique.

   La salle Emile MAURICE de l'Assemblée de la CTM (à l'ex-Conseil général) était quasi-pleine pour entendre ces quatre intervenants qui ne mâchèrent pas leurs mots, de manière différencié chacun, pour pointer du doigt à la fois le grave danger qui menace l'existence même des Martiniquais d'une part, et, de l'autre, le relatif immobilisme tant de l'Etat que des élus locaux.

 

                                              

   En effet, si trois plans chlordécone ont déjà été mis en œuvre par l'Etat (et presque 100 millions d'euros dépensés), si certains élus ont fait des déclarations retentissantes à l'Assemblée nationale (déclarations tardives pour au moins l'un de nos parlementaires), si les associations écologiques maintiennent la pression sur le sujet, force est de constater la non-inquiétude, voire le désintérêt de nombre de Martiniquais quant aux catastrophes pas uniquement écologiques, mais aussi sanitaires qui les assaillent : taux du cancer de la prostate le plus élevé du monde, développement exponentiel des maladies d'Alzheimer et de Parkinson ainsi que des maladies congénitales.

 

 

   Le public a réagi à ces quatre brefs exposés des intervenants, s'inquiétant notamment du manque d'information de la population, voire d'informations erronées qui sont répétées en boucle. Exemple : le chlordécone n'atteint pas les fruits, seulement les légumes-racine qui sont directement dans le sol. Si on l'avait, effectivement, cru au début, depuis des études ont montré qu'on en a trouvé des traces dans les bananes "ti-nen" et dans les mangues.

 

 

   Les questions des LMR (Limites Maximales de Résidus), de la cartographie des terres contaminées, des différences d'analyses des sols selon le laboratoire, de l'identification des responsables de l'empoisonnement, de l'indemnisation des ouvriers agricoles contaminés, du procès intenté à l'Etat par plusieurs associations écologiques et délocalisé depuis bientôt 12 au Tribunal de Paris, de l'importation de fruits et légumes aussi contaminés que les nôtres etc...ont été débattues. L'attitude de la Chambre d'agriculture a été dénoncée vivement par certains dans le public au motif que celle-ci chercher encore et toujours à dissimuler, voire à nier le problème.

   On se souvient, en effet, qu'à la sortie du livre de L. BOUTRIN et R. CONFIANT, en février 2007, le président de ladite Chambre les avait qualifiés de "fossoyeurs de l'agriculture martiniquaise". Il apparaît que le discours n'a guère changé, chose qui n'empêchera pas les écologistes à continuer à révéler à la population les derniers développements à la fois scientifiques (Dr JOS-PELAGE, E. GODARD), juridiques (L. BOUTRIN) et politiques (R. CONFIANT) de ce qui est un vrai désastre puisque d'autres forums-citoyen sont prévus dans d'autres lieux, à travers la Martinique, dans les semaines et les mois à venir.

   Un chiffre à retenir : 92% des Martiniquais ont des traces de chlordécone dans le sang...

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