Quand vous payez quelqu'un pour vous faire un boulot, normalement il ou elle doit le faire. En bonne logique en tout cas. Et davantage encore quand vous représentez un établissement public ou une collectivité qui vit grâce aux impôts des citoyens.
Si un maçon touche votre argent et s'en va sans cimenter l'endroit que vous lui avez indiqué, cela ne regarde que lui et vous, mais lorsque Serge LETCHIMY, a l'époque où il était président du Conseil Régional, signe une convention avec Fred CELIMENE et l'"UAG-CEREGMIA" pour numériser les archives régionales et que pas 1 seule page d'archives n'a été numérisée, c'est le problème de tous les Martiniquais.
Passons sur le fait que la convention signée était totalement illégale ! Supposons que Serge LETCHIMY, député et donc élu pour faire voter des lois à l'Assemblée nationale, ignorait que pour une convention supérieure à 90.000 euros, la loi exige qu'un appel d'offres soit fait. Il avait tout de même un staff, une équipe, des conseillers. Aucun d'eux n'était donc au courant de cette disposition légale si l'on comprend bien.
Bizarre...
Mais bon, puisque la convention était passée comme une lettre à la poste, sans que le président de l'Université de l'époque, Pascal SAFFACHE, y trouve rien à redire, se pose immédiatement une deuxième question : pourquoi Serge LETCHIMY n'a-t-il pas réclamé à l'UAG-CEREGMIA les 160.000 euros que le Conseil régional avait alloué à ce dernier pour ce travail de numérisation ? Travail qui n'a jamais été effectué, rappelons-le !!!
Troisième question : où est passé tout cet argent puisqu'il n'y a jamais eu aucun travail de numérisation ? Qu'en a fait Fred CELIMENE et ses comparses du CEREGMIA ? Espérons qu'un jour, le SRPJ français et l'OLAF (le "FBI" européen) éclairciront nos lanternes à ce sujet. Oui, l'OLAF car CELIMENE avait obtenu une subvention d'1,2 millions d'euros du FEDER pour acheter la machine à numériser
Où se trouve-t-elle d'ailleurs cette machine ? Ce sera l'objet de notre prochain article...