Car je n'ai aucun doute sur le fait que mes nombreux "amis" en profiteront (comme d'habitude !) pour me tomber dessus à bras raccourcis. J'y suis habitué et je m'en contrefiche. Tel jour je serais anti-Blanc, le lendemain antisémite, le surlendemain anti-Mulâtre etc...La mère de mon père était une Chinoise martiniquaise (YANG-TING), descendante de ces "travailleurs sous contrat" venus suppléer, en même temps que des Indiens du sud de l'Inde, le manque de main d'œuvre sur les plantations de canne à sucre suite à l'abolition de l'esclavage des Noirs en 1848. Il était normal, en effet, que beaucoup de "Nouveaux Libres", comme les désignent les historiens, aient fui l'enfer de "l'Habitation" et la mainmise des Békés. Donc, je ne saurais être aucunement être soupçonné d'être anti-Chinois (j'ai consacré un livre d'ailleurs à cette migration chinoise en Martinique) et suis absolument scandalisé comme tout un chacun par les agressions que subissent ces derniers en Europe et en Amérique du Nord depuis le démarrage de l'épidémie de corononavirus. Je ferme la parenthèse...
Venons-en à mon sujet : le modèle chinois.
Et d'abord un chiffre : le commerce de la Chine avec l'étranger, ses exportations donc, ne comptent que pour...20% du PIB chinois. Autrement dit pas grand chose. C'est qu'il s'agit d'une économie auto-centrée, semi-fermée, mais aucunement autarcique puisqu'elle est devenue "l'atelier du monde" pour reprendre l'expression favorite des grands médias. C'est d'ailleurs cette expression, trompeuse s'il en est, qui nous fait croire que la Chine ne pourrait vivre sans exporter à travers le monde entier. En comparaison, les exportations comptent pour...30% du PIB français. 29% du PIB anglais, et pire, 46% du PIB allemand ! Les médias nous donnent donc une idée fausse des pays asiatiques développés puisque le Japon fait encore mieux que la Chine : 17%. Au sujet de ce dernier pays, une anecdote amusante, mais très révélatrice de notre ignorance : je suis invité par une université japonaise et fais le voyage depuis Paris en avion par l'Europe de l'Est, la Sibérie, la péninsule du Kamchakta, les iles Khouriles et enfin Hakaido, l'ile la plus au nord de l'archipel nippon. 9h30 d'un voyage épuisant ! Quand le pilote nous annonce qu'on a enfin atteint ladite île, je pousse un "Ouf" de soulagement, mais au bout d'une demi-heure, d'une heure, de deux heures, je commence à avoir une trouille pas possible : par le hublot, je ne vois que de la forêt, de la forêt et encore de la forêt. Je me dis : "Zut ! L'avion a été détourné". C'était l'époque où les détournements étaient fréquents et où les mesures de sécurité visant à les empêcher n'existaient pas encore. De guerre lasse, je demande, en anglais, au passager japonais à côté duquel j'étais assis et avec lequel je n'avais pas échangé un mot (les Nippons sont très réservés), s'il n'y aurait pas un problème. Quel problème ? me dit-il, étonné; Moi : mais, je ne vois que de la forêt en bas ! Lui : mais, monsieur, 70% du territoire japonais est couvert de forêts. Je me demande s'il ne se fout pas de ma gueule et recommence à regarder en bas. Toujours de la forêt ! Jusqu'au moment où, re-ouf !, l'avion se met à descendre et que j'aperçoive ce qui, dans ma petite tête, était le Japon : des gratte-ciels, des autoroutes superposées, des ponts enjambant des bras de mer etc...A l'hôtel, je me précipite sur Google : mon voisin de vol avait raison. J'en suis abasourdi ! Le Japon avait 70% de territoire couvert de forêt contre 68% pour le pays africain le plus forestier, le Congo-Kinshasa. Comme quoi...
Mais revenons à la Chine et à son modèle politico-économique : communiste (parti unique etc.) au plan politique et capitaliste au plan économique (les milliardaires chinois sont le résultat du fameux mot d'ordre de DENG XIAO-PING : "Enrichissez-vous !). En tant qu'écologiste, c'est le système que je trouve le plus abominable. Fleuves détournés, villages noyés pour construire des barrages, agriculture extensive ultra-chimique, villes polluées et souvent recouvertes par des nuages toxiques permanents etc...d'un côté et de l'autre, ces millions de "migrants de l'intérieur" ou "Migong" arrachés à leurs campagnes pour travailler dans les usines et ateliers des grandes villes pour des salaires très bas et cela, sans assurance-chômage, chose qui pourtant existe dans n'importe quel pays capitaliste qui se respecte. Et ne parlons même pas du génocide par substitution qui se déroule au Tibet et au Xin-Qiang (ou Turkestan oriental, pays des Ouïghours) !
Le moment n'est pas encore venu de décortiquer ce fameux "modèle chinois", mais il convient cependant de prendre date. Car il faudra bien qu'après le SRAS, après le COVID-19, il arrête de mettre en danger la population de la planète. Il faudra bien que la communauté internationale demande des comptes à ce système. Car enfin, non seulement le COVID-19 part de Chine, mais ensuite c'est elle qui vend (au prix fort) des milliards de masques au monde entier !!! Il y a là comme une aberration.
On y reviendra quand cette pandémie sera terminée...
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