L’anniversaire de la mort de Georges Castera est une occasion de souligner la nécessité de développer une réflexion profonde sur la place de la littérature dans l’histoire politique et intellectuelle d’Haïti. C’est sans doute le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre.
Le dernier livre d’Éric Pézo, « L’amour sinon rien / Lanmou épi sé tout » est constitué de deux nouvelles bilingues créole/français, avec, tout à la fin, deux textes plus courts en français : un hommage à un Conteur pilotin surnommé Lasouskako et un petit poème en prose, chant d’amour qui donne son titre à tout l’ouvrage.
Longtemps restée dans l’ombre du poète, sa maîtresse, Jeanne Duval, fait aujourd’hui l’objet d’une abondante littérature. Trois ouvrages viennent de paraître sur celle qui inspira plusieurs poèmes des Fleurs du mal.
Etait-elle haïtienne, mauricienne ou bourbonnaise (réunionnaise) ? A moins qu'elle ne fût Gitane ou Mauresque. Jeanne Duval qui entretint, quinze années durant, une relation houleuse avec Baudelaire, demeure jusqu'à ce jour une énigme quant à son origine.
I met Vinod Busjeet a few summers ago in Denver, where several of us writers of Indian origin found ourselves together in a workshop at the Lighthouse Lit Fest. I remember thinking his elegance and erudition were impressive. But what lingered in my mind was a detail from the work he had submitted to the class, the closing chapter of a bildungsroman, now published as Silent Winds, Dry Seas. The protagonist, Vishnu Bhushan, takes enormous pride in his delicate hands.
Exil, déracinement, inspiration et expatriation chez les artistes.
Ces trois auteurs réunis sur la scène des Bibliothèques Idéales nous invitent à jeter un autre regard sur des monuments de l’histoire de l’art : Baudelaire, Balthus, Bonnard, Picasso et sur la relation qu’entretiennent les muses à l’artiste, teintée d’ambiguïté, de dévotion, de fascination aussi.
Ananda Devi est l'une des écrivaines les plus reconnus de l'île Maurice et est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale obtenu à l'Ecole des Etudes Orientales et Africaines de l'Université de Londres. Parmi ses livres les plus connus, on trouve Eve de ses décombres (Gallimard, Prix des Cinq Continents de la Francophonie), Indian Tango (Gallimard) ou encore Manger l'autre (Grasset, Prix Ouest-France). Dans l'article ci-après, elle analyse la traduction du roman consacré à l'immigration indienne à la Martinique, La Panse du chacal de Raphaël Confiant, traduction effectuée par Vidya Vencatesan, professeur d'Etudes françaises et francophones à l'Université de Mumbay (ex-Bombay), en Inde...
La rentrée littéraire s’ouvrira donc sous des auspices judiciaires : selon les informations de ActuaLitté, le roman de Pascal Herlem, Fatum (Ed. Bouquins), vient d’être interdit à la vente. Une ordonnance du tribunal, du 9 août, contraint la maison à suspendre la mise en vente, et bien plus encore. Coup dur pour un ouvrage de fiction, qui aurait été le sixième de l’auteur.
A la (re)découverte des classiques africains (5). Dans ce livre publié en 1968, l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma règle ses comptes avec « l’ère de la bâtardise » inaugurée par des dirigeants qu’il juge illégitimes.
La famille Charles est martiniquaise, elle est aussi « Antillais d'en France » car la loi de la départementalisation de 1947 a érigé ces vieux comptoirs de l'empire colonial en Français de l'outre-mer. Face à un statut inique infligé à ses populations, la jeunesse antillaise refuse cette nouvelle règlementation, qu'elle n'hésite pas à nommer « politique de l'assimilation ».
L'Inde est le pays où il se vend le plus de livres dans le monde et celui où le temps de lecture par habitant et par semaine (10h) est le plus élevé. Bien qu'elle soit devenue une grande puissance en informatique, le Net n'y a pas marginalisé le livre-papier comme presque partout ailleurs.
C'est dans le cadre sympathique du Creole Arts'Café, à Saint-Pierre, que Christian Rapha a troqué sa casquette de premier édile pour celle d'auteur en présentant son autobiographie au titre sportif : "Tant que la dernière balle n'a pas rebondi deux fois".
Le nom et l’œuvre littéraire de Robert Berrouet-Oriol sont entrés dans la littérature québécoise en 1986 par le truchement d’un article célèbre titré « Effet d’exil » paru dans la revue culturelle Vice Versa et consacré à l’émergence des « écritures migrantes » (Robert Berrouet-Oriol : L’effet d’exil, in Vice Versa, # 17, décembre 1986-janvier 1987). Depuis, l’expression « écritures migrantes » est devenue un des concepts clé de la littérature québécoise, un texte fondateur que Berrouet-Oriol a utilisé pour distinguer « entre deux notions voisines pour définir la double originalité de ces écritures : « voix migrantes » pour signifier qu’elles sont venues d’ailleurs, et « voix métisses », pour préciser qu’elles s’hybrident au contact des voix d’ici » (Beniamino et Gauvin 2005).
Dans l'économie du livre, l'auteur et l'éditeur ne touchent logiquement pas un centime sur les ventes de livres d'occasion. Au Royaume-Uni, un libraire d'occasion a voulu changer la donne, à travers un partenariat qui permet de verser une part des ventes aux auteurs des ouvrages vendus.
L'écrivain haïtien Frankétienne remporte le Grand Prix de la Francophonie dans le cadre du Palmarès 2021 de l'Académie française, a appris Loop Haiti ce mardi 24 juin. Le poète devient le deuxième Haïtien à recevoir cette distinction après Jean Métellus en 2010
Aujourd’hui, l’usage du mot en n, même dans un contexte historique ou littéraire, provoque de vifs débats dans le milieu universitaire et médiatique. Pourtant, ce mot et son dérivé, « négritude », employés dans une optique de valorisation identitaire, ont contribué à la gloire de l’écrivain noir martiniquais Aimé Césaire (1913-2008). Sa biographe Kora Véron souligne l’idée universelle d’oppression qu’ils exprimaient, dépassant de loin l’allusion à la couleur de la peau.
Le dernier roman de Mérine CECO, Le pays d'où l'on ne vient pas (éditions Ecriture) continue à susciter un vif intérêt chez les passionnés de littérature antillaise. Dans l'article ci-après, Maurice BELROSE nous offre sa vision de ce texte...