On croyait que l’intelligentsia française avait, surtout celle qui se prétend de gauche, atteint ses limites dans l’ignominie. L’affaire DSK démontre qu’il n’en est rien. En prenant la défense du « séducteur » impénitent, philosophes médiatiques, écrivains, journalistes, avocats ou politiciens ont cette fois touché le fond.
Et ce fond est couvert d’une vase particulièrement nauséabonde !
Alors que DSK a été inculpé de 7 chefs d’accusation, dont ceux de viol et de séquestration, par la justice étasunienne, on a assisté toute cette semaine à un véritable déferlement de propos visant soit à dédouaner le satyre du FMI soit à minimiser ses actes. Cela en dépit des évidences relevées par la police scientifique étasunienne.
Qu’en en juge :
. Jack Lang : « Il n’y a pas mort d’homme ».
. Jean-François Kahn : « C’est un simple troussage de domestique ».
. Bernard-Henry Levy : « Le DSK que je connais est incapable de tels actes »
Sans compter Me Badinter et d’autres personnalités que l’on connaissait plus à cheval sur les valeurs morales. En un mot, à leurs yeux, DSK serait un homme tout à fait respectable et l’employée africaine du Sofitel, une affabulatrice. Quant à la justice étasunienne, elle bafouerait la présomption d’innocence !
D’ailleurs, nos belles âmes n’ont pas eu un mot de compassion pour la victime. Sans doute parce qu’elle est noire et immigrée. Elle aurait été de confession israélite que des crétins congénitaux du genre Benoît Rayski seraient déjà montés sur leurs grands chevaux pour dénoncer une sauvage agression antisémite. Et puis, Anne Sinclair n’a-t-elle pas volé aussi au secours de son gentil mari ? N’a-t-elle pas hypothéqué une partie de ses biens pour payer la caution qui lui a permis de retrouver la liberté dans un luxueux appartement de Manhattan ?
Cette affaire reflète à la perfection l’image de la France actuelle : celle d’un pays dirigé par des élites, de droite ou de gauche, complètement dépassées par la mondialisation et tentant, à coup de lois ou de mesures rétrogrades (contre le voile islamique, pour les quotas de gens de couleur dans le foot etc…) d’aller à contre-courant de l’histoire. Celle d’un peuple qui, au lieu d’identifier ses oppresseurs à savoir lesdites élites, reporte sa colère (et parfois sa haine) contre l’étranger.
BHL, Jack Lang, Finkielkraut, Glucksman, Badinter, Jean-François Kahn et leurs congénères ont donc justifié une agression sexuelle et cela, nous devrons le retenir…
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