Et aujourd'hui ils sont tous fiers d'accueillir une délégation médicale cubaine pour combattre un coronavirus en voie d'être maîtrisé !
En effet, à l'Université des Antilles, la faculté de médecine n'assure que les trois premières années de formation, ce qui obligent nos étudiants à partir dans l'Hexagone afin de compléter leurs cinq autres années d'études. Une fois diplômés, beaucoup ne reviennent pas en Martinique ou en Guadeloupe. Ou alors ils font une spécialité, ce qui demande trois années de plus, et là encore, inévitablement très peu rentrent au pays.
C'est donc grâce à des médecins étrangers (africains, arabes, roumains etc.) que nos hôpitaux parviennent à fonctionner plus ou moins correctement depuis bon nombre d'années, sauf que ces médecins se fixent rarement aux Antilles. D'où un turn-over important qui ne peut qu'être néfaste à une pratique sérieuse de la médecine, sans même parler des difficultés de communication soit culturelle soit linguistique avec les patients antillais.
Or, nos élus (es), de toutes tendances politiques, se sont-ils jamais battus pour que l'Université des Antilles, qui existe depuis plus de 30 ans, puisse disposer d'une faculté de médecine complète ?
La réponse est évidente : NON.
On mesure ici l'inconsistance des discours politiques qu'ils soient pro-français, autonomistes ou indépendantistes. Inconsistance beaucoup plus grave dans le cas des deux dernières catégories d'élus (es). Et pourtant, ils (elles) parleront à longueur de temps de jeunesse à ramener au pays, d'"alé-viré" et autres fariboles électoralistes qui ne mangent pas de pain.
On aura aussi noté le côté grotesque de la situation : alors que les Antilles dépêchent des soignants pour aider la Guyane en proie au stade 3 de l'épidémie, dans le même temps, elles accueillent triomphalement des médecins cubains pour nous aider à lutter contre la même...épidémie.
Très logique...
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