Nous vivons une période terrible. Jamais dans l’époque contemporaine toute la planète n’a eu à faire face à une telle pandémie avec un virus si contagieux.
Dans ce cadre, la seule bonne nouvelle est que le taux de mortalité de ce virus serit faible, aux alentours de 3%. Autrement dit, on peut soigner les personnes atteintes du virus avec de grandes chances de guérison.
Au journal de 19h, le Préfet s’est déplacé en personne. Il est vrai que c’est sa télé puisque censée être publique. Notons quand même qu’il a été bien incapable de répondre aux questions (légitimes) de la journaliste. Puis ce fut de Reynal qui ne veut pas être appelé « béké » mais « martiniquais » qui a instillé de nombreuses minutes son discours lénifiant de contrevérités.
En septembre 2017, je faisais pour Montray un article sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes au travers de deux expériences d’autodétermination en Catalogne et au Kurdistan iranien. En dépit de l’évidente mobilisation de ces deux peuples de manière pacifique, les autorités centrales et coloniales, l’Espagne et l’Irak, refusait de reconnaître, avec le soutien de l’Occident, leur droit à la sécession. Quelques mois plus tard, en janvier 2018, je reparlais de ces deux peuples suite à l’offensive (déjà) de l’armée turque en Syrie du Nord où les Kurdes de ce pays ont créé un espace politique nommé Rojava (le seul véritablement démocratique de cette région du monde) et aux élections en Catalogne, suite aux arrestations politiques de Madrid, qui avait confirmé la victoire des trois forces indépendantistes.
On pouvait déjà se poser des questions quant à l’utilité et au sérieux de la commission sur le chlordécone que les aimables députés français ont donné à ce qu’ils appellent des « ultramarins » l’opportunité de présider et d’en être le rapporteur.
Le 3 décembre 1969, il y a donc près de 50 ans, le vol Air France AF 212 quittant l’aéroport Simon Bolivar de Maiquetia à Caracas (Venezuela) s’écrasait une minute après avoir décollé en mer.
Le vote qui a lieu sur le territoire de la Kanaky le 4 novembre prochain est tout sauf une application du principe juridique du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Les attaques dites « ciblées » des trois pays occidentaux ont été encensés et justifiés par les dirigeants américain, britannique et français.
A leurs yeux ces attaques étaient justifiées car le régime syrien aurait franchi la ligne rouge (ligne tracée par les mêmes occidentaux) en utilisant des armes chimiques.
Il faut manifester le samedi 10 mars 2018 contre la corruption.
La question du Ceregmia illustre un niveau de « désordre social » extrêmement hallucinant montrant une dégénérescence de la société coloniale martiniquaise.
Il faudra lire, relire et même archiver l’interview sur le chlordécone de M. le Préfet Robine dans le France Antilles du 27 janvier 2018. Il est tout simplement stupéfiant.
Cet homme, haut fonctionnaire de l’Etat Français, parle du chlordécone comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel au même titre que l’ouragan Maria ou les lahars de la rivière du Prêcheur.
Or, le chlordécone est une création humaine, la fabrication d’une molécule nocive. Elle est arrivée en Martinique pour le malheur de notre île du fait des hommes à la recherche de profits et non de la nature.
Dans ce processus, l’état français porte une terrible et écrasante responsabilité car c’est LUI qui a permis que ce produit interdit aux USA dès 1976 et considéré comme cancérigène depuis 1979, soit utilisé en Martinique.
Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil et d’ailleurs tout va bien. Voici donc les discours prononcés, avec une complaisance coupable et un aveuglement sidérant, dans le cadre des rentrées solennelles des juridictions (le 19 janvier pour Cour d’Appel et le 22 pour le Tribunal de Grande Instance).
Au mois de septembre dernier, j’ai écrit un article sur le droit à l’autodétermination au travers de deux cas d’actualité, le Kurdistan et la Catalogne. Dans les deux cas, des pouvoirs locaux avaient mis en place des référendum d’autodétermination. Dans les deux cas, les pouvoirs centraux (Irak et Espagne) avaient contesté la validité de ces consultations au nom de leur constitution centraliste niant l’existence des peuples concernés et donc leur droit à la secession. Diplomatiquement et politiquement, il faut bien admettre que Bagdad et Madrid ont réussi à canaliser ces mouvements secessionistes.
Il faut l’admettre clairement. Ces dernières semaines, le droit à l’autodétermination comme principe gérant les relations internationales a été battu en brèche et ce n’est pas la prise de position de Trump sur Jérusalem qui le démentira. Sans oublier le voyage du premier ministre français en Kanaky.
A la fin du mois de septembre 2017, deux processus d’autodétermination étaient en cours de réalisation dans le Kurdistan « irakien» et en Catalogne. Les deux ont vu une expression majoritaire pour la séparation. Mais dans les deux cas, les puissances occupantes, avec le soutien explicite ou implicite de « la communauté internationale » ont refusé la sécession. Il est intéressant de noter que dans les deux cas, les états dominants ont habillé leur refus de décision de justice de leur juridiction suprême.
Pour ceux qui feignait de douter encore, que faudra-t-il de plus pour que l’évidence éclate : l’Espagne n’a pas le comportement d’un pays démocratique et les droits des catalans sont bafoués.
D’ici quelques semaines, il y aura 19 ans que tu es parti on ne sait où. Bientôt 20 ans et, crois-moi, il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le ciel tropical de la colonie Martinique. Comme le dit Ferrat dans une chanson consacrée à Boris Vian, les « cons n’arrêtent pas de voler » et comme tu l’écrivais dans « Antilles sans fard », « la justice coloniale est toujours de couleur et de classe ».