Cela fait 100 jours que Celestino CORDOBA, Machi (autorité spirituelle du peuple mapuche), ce peuple historique qui a affronté l'envahisseur espagnol dans une guerre qui a duré plus d'un demi-siècle, en Araucanie, dans le sud du Chili, a entamé une grève de la faim.
Aujourd'hui, la Cour suprême de justice a refusé que le chef spirituel puisse purger sa peine chez lui, avec son peuple.
Ainsi tout le Chili qui se bat aux côtés du peuple mapuche, qui fait preuve de solidarité, et qui a les yeux ouverts sur l'issue de cette longue et cruelle grève de la faim, vient de subir un dur coup.
L'opinion internationale s'est également mobilisée pour prévenir une nouvelle tragédie.
Le racisme, le harcèlement, l'extermination, l'expulsion et la persécution permanente du peuple mapuche, victime de la violence d'une classe sociale qui a gouverné pendant des siècles et qui continue de gouverner pour protéger et favoriser les intérêts économiques des groupes puissants qui font des affaires avec les terres ancestrales du peuple mapuche, continuent.
Le gouvernement chilien de Piñera est la continuation du génocide contre le peuple Mapuche. Les autres gouvernements précédents, à l'exception honorable du gouvernement de Salvador Allende, ont été tous caractérisés par le racisme, la discrimination, le pillage et la violence à l'encontre du peuple mapuche.
Ce sont les mêmes qui, pour faire des affaires avec leurs terres ancestrales, cherchent à les exterminer, les dépossédant ainsi en toute impunité des quelques terres qui ont été récupérées et cherchant à les transformer en monoculture, mettant ainsi fin à la terre et à l'eau.
Ce sont eux qui, dans le cadre de fausses opérations, d'attaques et d'assassinats de dirigeants communautaires, envoient la police pour les terroriser et les expulser de leurs terres, en les accusant d'être des terroristes.
Celestino sait qu'il est innocent et demande justice, avec dignité pour son peuple !