Le PPM n'est pas réputé être bon gestionnaire en dépit de ses affirmations répétées. On en a un exemple flagrant dans la ville du Marin dont, plus de 20 ans durant, Rodolphe Désiré fut le premier édile.
Ce dernier a, en effet, laissé des millions d'euros de dettes, notamment des factures impayées, à son successeur, José Mirande lequel paie aujourd'hui plein pot la gestion calamiteuse de Désiré. Sinon chacun sait que la ville de Fort-de-France, administrée depuis trois-quarts de siècle par le PPM croule sous des dettes abyssales qui l'ont conduite à une mise sous tutelle de facto de la préfecture. On se souvient également que Camille Darsières avait laissé l'ex-Conseil régional avec 1,5 milliards de francs de déficit comme Serge Letchimy avait laissé à son tour la même collectivité avec 80 millions d'euros de déficit en 2015.
Dans l'opposition municipale durant 20 longues années, José Mirande n'a eu de cesse de dénoncer l'insincérité des budgets de la capitale administrative du sud de la Martinique sans que personne ne s'en émeuve. Nouveau maire, il a tout fait pour tenter de rétablir l'équilibre financier de la vile, signant notamment une convention avec l'AFD (Agence Française de Développement) et obtenant des subventions de l'Etat à hauteur de 3 millions d'euros. Or, le comptable public a utilisé cet argent pour commencer à payer le passif laissé par Rodolphe Désiré, ce qui met la ville devant d'énormes difficultés. Certes, si le comptable public est parfaitement dans son droit, si la loi l'autorise à effectuer cette opération d'épuration des dettes anciennement contractées (à l'époque de l'ancien maire PPM Rodolphe Désiré), le Marin se retrouve aujourd'hui dans l'incapacité de mettre en oeuvre ses projets et de payer ses fournisseurs.
Dès lors, José Mirande, proche du Gran Sanblé pou Matinik, se retrouve les mains liées et n'aura sans doute d'autre alternative que de présenter sa démission si une solution n'est pas rapidement trouvée pour débloquer la situation. En cas de nouvelle élection, assisterons-nous à un retour aux affaires des mauvais gestionnaires du PPM ?
Tout est possible dans cette Martinique qui semble macher sur la tête...
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