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ELECTIONS DE LA CTM OU COMMENT NEUTRALISER LES OPPOSITIONS MUNICIPALES

ELECTIONS DE LA CTM OU COMMENT NEUTRALISER LES OPPOSITIONS MUNICIPALES

   Il n'est pas besoin d'être grand politologue pour savoir que les élections selon qu'elles soient municipales, généro-régionales, législatives ou sénatoriales, ne se ressemblent pas. Chacune d'entre elles à sa spécificité et un électeur peut très bien donner sa voix au candidat X aux municipales et voter pour le candidat Y aux législatives alors même que X et Y n'ont absolument pas le même positionnement politique. Par exemple, Alfred MARIE-JEANNE, quand il était député du sud, sortait régulièrement en tête aux élections législatives dans des communes possédant un maire de droite (Rivière-Salée, Saint-Esprit etc...) ou socialiste (Vauclin) alors que son parti, le MIM, n'est jamais parvenu à conquérir aucune municipalité à part son (ex ?) fief de Rivière-Pilote.

   C'est dire que les élections de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) du 06 décembre prochain auront, elles aussi, leur spécificité et il est un peu dérisoire de voir Serge LETCHIMY, leader d'EPMN, proclamer qu'il a le soutien de 21 ou 23 maires. Ces élections-là, en effet, n'ont strictement rien à voir avec des élections municipales et, tout compliqué que soit l'architecture de la nouvelle collectivité pour le citoyen lambda, ce dernier sait très bien qu'il s'agit d'un enjeu majeur, voire d'un tournant dans l'histoire de la Martinique. Il n'est pas sûr du tout, il est même peu probable que ledit électeur suive les consignes électorales données par le maire de sa commune.
   Cela, de toute façon, les maires, qui sont en général plus malins au niveau de la politique politicienne que les intellectuels, le savent pertinemment. Ils savent que le 6 décembre prochain, leurs électeurs n'auront pas de réflexe municipal alors d'aucuns se disent : pourquoi ne pas profiter de ces élections pour éliminer ou neutraliser mon principal opposant à la mairie même si les prochaines municipales seront dans quatre ans ? Comment faire ? Simple comme bonjour : je rallie le parti ou l'alliance de partis dont est membre mon principal opposant !
   Et c'est comme ça que Chantal Maignan au Robert ou Yvette Gallot au Diamant, toutes deux EPMN, se retrouvent bien embarrassées. Ou à Ducos, l'adversaire PPM du maire en place. Ce sera sans doute le cas dans d'autres communes dans les semaines qui viennent. Ces maires malins sont déjà dans le coup d'après, d'après l'élection de la CTM. Ils se projettent déjà dans les futures municipales sachant fort bien, au contraire des intellectuels, que dans le système politique français, le moins éjectable des sièges est celui de maire.
   C'est pourquoi un maire qui se voit invalidé pour une raison ou une autre et qui cède sa place à un adjoint, persuadé de retrouver son siège une fois sa "peine" purgée, se fourre le doigt dans l'œil. Jusqu'au coude en plus !...

 

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