Un pays démocratique ne peut pas fonctionner correctement sans une presse qui fait son travail c'est-à-dire qui ne se contente pas de tendre son micro aux différents acteurs de la vie sociale. Or, malheureusement, c'est trop souvent ce qui se passe à la Martinique !
Deux exemples :
. quel journaliste s'est-il jamais posé la question de savoir pourquoi le CEREGMIA est le seul et unique groupe de recherches de toute l'Université sur lequel pèse 4 rapports accablants (Cour des comptes, du Sénat et de l'IGAENER) ? Il n'est, en effet, pas difficile de se rendre sur le site-web de l'Université des Antilles pour comptabiliser le nombre de groupe de recherches (23 ou 24 si l'on retient le CEREGMIA dont le statut n'est désormais pas clair), puis de faire une recherche sur GOOGLE pour vérifier si par hasard d'autres groupes n'auraient pas été eux aussi pointés du doigt par les institutions de la Mère-Patrie. Nos chers (ères) journalistes se rendraient vite compte que tel n'a jamais été le cas et que le CEREGMIA est bel et bien le seul et unique "mouton noir" comme le dit, d'une expression certes malheureuse, la langue française.
. quel journaliste a-t-il jamais cherché à savoir avec combien de voix ont été élus ceux qui prétendent représenter les 4.000 étudiants du campus de Schoelcher ? Ce n'est pourtant pas très difficile ! Pas besoin d'être un grand journaliste d'investigation du WHASINGTON POST ou de MEDIAPART. La réponse est simple, claire et nette. Et affligeante tout à la fois : seuls 250 étudiants au grand maximum sur 4.000 se déplacent pour aller voter. Les bureaux de vote sont quasi-vides les jours de vote malheureusement.
Sans être agrégé de mathématiques, n'importe qui peut voir que 250 votes sur 4.000 étudiants, cela donne 16% des votes !!! Ce qui signifie qu'en aucun cas des gens élus avec au grand maximum 250 voix ne peuvent prétendre représenter l'ensemble des étudiants du campus. Sans compter l'indignité qu'il y a à demander l'usage des forces de l'ordre contre leurs camarades du Collectif...