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RENNES. KARIM BOUDJEMA, LE CHIRURGIEN AUX 1 000 GREFFES DE FOIE

Samuel Nohra http://www.ouest-france.fr/
RENNES. KARIM BOUDJEMA, LE CHIRURGIEN AUX 1 000 GREFFES DE FOIE

Chef du service de chirurgie hépatobiliaire et digestive du CHU Pontchaillou, le professeur Karim Boudjema est un des grands spécialistes mondiaux de la transplantation hépatique. Il en a déjà réalisé plus de 1 000. Un homme passionné par son métier mais aussi un extraordinaire transmetteur de savoir.

2 h 30 du matin. Karim Boudjema masse délicatement le foie qu’il vient de greffer dans le ventre de son patient. « À chaque fois je suis émerveillé de voir cet organe reprendre vie dès qu’on le revascularise. Il y a un côté magique », explique-t-il.

Un émerveillement que les 1 000 greffes qu’il a déjà réalisées n’ont jamais entamé. Un foie qui revit et un patient de 57 ans, condamné à très court terne sans cette opération, qui a gagné une espérance de vie beaucoup plus longue.

Une référence mondiale qui reste modeste

Chef du service de chirurgie hépatobiliaire et digestive du CHU de Rennes, Karim Boudjema, « 59 ans déjà », comme il le dit, est une référence internationale dans son domaine. Moins d’une dizaine de chirurgiens dans le monde ont son expertise et son talent. C’est aussi lui qui a mis au point, première mondiale, la greffe auxiliaire du foie.Et pourtant, il reste un homme modeste et d’une rare simplicité avec de grands idéaux humanitaires. Exigeant dans son métier mais très accessible. Des cheveux blancs, une grande stature longiligne et un regard qui semble toujours porter loin. Sauver des vies est son quotidien.

« Souvent, le patient ne survivait pas »

Karim Boudjema voit le jour à Taher, petite ville de Kabylie (Algérie). Son père est médecin, son grand-père ouvrier.En 1973, le jeune homme traverse la Méditerranée pour faire ses études de médecine en France, à Paris, puis son internat en chirurgie, à Strasbourg. « Une école à laquelle je dois beaucoup et qui est pour moi l’une des plus grandes écoles de chirurgie européenne. »Là, auprès de ses maîtres, il se passionne pour les greffes du foie. « Je me rappelle des premières que j’ai réalisées. À l’époque, elles pouvaient durer plus de douze heures, voire 18 heures. Souvent, le patient ne survivait pas. »Puis, en 1998, il fait le choix du CHU de Rennes qui cherchait à développer l’activité hépatique. Il se révèle à la hauteur… Et bien plus que ça encore. « Aujourd’hui, on réalise une greffe en moins de quatre heures. Et ça marche quasiment à tous les coups. » Pourquoi ? « Le progrès du matériel, de nos techniques, de la réanimation… »

Candidat aux municipales de 2008

Une fierté pour cet homme dont l’une des plus grandes satisfactions est aussi de transmettre son savoir. Aux étudiants, en fac de médecine, mais aussi à ses collègues, en France et à travers le monde, dont l’Algérie où il se rend régulièrement pour opérer. « Actuellement, au CHU, nous sommes cinq chirurgiens à pratiquer les greffes. » Une école de l’excellence.En 2008, il se lance dans la politique et se présente comme candidat à la mairie de Rennes face à Daniel Delaveau. Une expérience qu’il ne regrette pas, même si elle a été éprouvante pour lui. La machine socialiste ne l’a pas épargné. Aurait-il été un bon maire ? Sans doute. Mais nombre de gens se sont aussi réjouis de garder un formidable chirurgien.

Il œuvre pour Nominoë

Et quand il n’opère pas et ne forme pas, il consacre beaucoup de temps au fonds Nominoë, dont il est le cofondateur et le président du comité scientifique. « C’est un fonds de dotation qui fait participer la population et une région dans le monde de sa santé. La santé c’est l’affaire de tous. »Nominoë a déjà permis la construction de maisons d’accueils pour les familles des enfants hospitalisés à l’hôpital Sud et d’une « biobanque » porteuse d’espoir pour la recherche.

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