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LE FORUM DU PACIFIQUE DIT "NON" A OSCAR TEMARU...

www.caraibcreolenews.com
LE FORUM DU PACIFIQUE DIT "NON" A OSCAR TEMARU...

{Les dirigeants du Forum ont tranché : ils ne soutiennent pas la demande de réinscription de la Polynésie française sur la liste de l'ONU des territoires non autonomes. Oscar Temaru, qui n'a pas ménagé ses efforts ces dernières semaines, et qui avait prononcé la veille en séance plénière un vibrant plaidoyer pour la réinscription, devra se contenter du soutien de quelques petits pays océaniens pour mettre un pied aux Nations Unies.}

“Les dirigeants encouragent la Polynésie et la France “pour qu’elles recherchent un consensus sur la façon de mettre en œuvre le droit de la Polynésie à l’autodétermination”.

Du côté d’Oscar Temaru, on attribue cette résistance à des considérations terre à terre, comme le secret défense qui entoure les essais nucléaires ou le contrôle des ressources sous-marines.

L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont suivi les conseils de la France en ne soutenant pas la demande d’Oscar Temaru”

Merci d’être venus, à l’année prochaine, essayez de vous entendre avec la France. C’est en substance le message qu’a adressé le Forum des îles du Pacifique à Oscar Temaru. Un résultat si prévisible que la délégation polynésienne, dès la veille, disait s’attendre à une fin de non-recevoir de la part du Forum. Hier soir à Auckland, à l’issue de la retraite des leaders du Forum, le verdict est tombé. Point 56 sur un communiqué qui en compte 59 : “Les dirigeants rappellent leur décision de 2004 de soutenir le principe du droit de la Polynésie française à l’autodétermination. Ils renouvellent leurs encouragements à la Polynésie française et à la France pour qu’elles recherchent un consensus sur la façon de mettre en œuvre le droit de la Polynésie à l’autodétermination.” Quatre lignes qui sonnent le glas des espoirs d’Oscar Temaru d’obtenir un soutien régional à sa demande de réinscription.

Au cours de la conférence de presse qui a suivi la retraite, le Premier ministre néo-zélandais John Key a rajouté un mot sur la situation de la Polynésie française. “Les leaders comprennent le désir de la Polynésie française d’être réinscrite sur la liste de l’ONU, mais il y a également une forte reconnaissance du fait qu’il est important que la France et la Polynésie française s’engagent d’abord dans un dialogue. C’est vraiment l’approche que nous voudrions qu’ils adoptent. Je suis sûr que le président Temaru sera de retour l’année prochaine pour parler au Forum.” Un reste d’humour colonial british ?

Le lobbying de la France auprès des pays océaniens et de leurs représentants à l’ONU a payé. Dans l’entourage d’Oscar Temaru, on attribue cette résistance à des considérations très terre à terre, comme le secret défense qui entoure les essais nucléaires et ses conséquences, et le contrôle des ressources sous-marines de l’immense domaine maritime de la Polynésie française, dont les scientifiques s’accordent à dire qu’elles seront exploitables dans quelques dizaines d’années. Le gouvernement français préfère se retrancher derrière l’argument, relayé par Gaston Tong Sang, que la Polynésie n’est pas un territoire non autonome et n’a donc rien à faire sur la liste de l’ONU, même si les définitions de l’autonomie diffèrent. C’est sans doute la position que rappellera Alain Juppé, attendu ce matin à Auckland pour participer au Dialogue post-Forum qui réunit les bailleurs de fonds de la région. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont suivi les conseils de la France en ne soutenant pas la demande d’Oscar Temaru. Les deux puissances régionales s’assurent ainsi du soutien, voire du vote français pour leur accession aux sièges temporaires au Conseil de sécurité de l’ONU, en 2013-2014 pour l’Australie et en 2015-2016 pour la Nouvelle-Zélande. Des candidatures pour lesquelles les deux pays ont obtenu l’accord unanime du Forum.

Depuis l’ouverture du Forum la délégation polynésienne répétait que sa présence à Auckland avait avant tout un but pédagogique et relevait de la courtoisie envers “nos cousins océaniens”, mais que pour porter le cas de la Polynésie française à l’agenda de l’assemblée générale des Nations Unies, en réalité un seul “sponsor” suffisait. C’est donc armé de la déclaration de soutien des 11 pays réunis il y a quelques jours à Fidji que Oscar Temaru ira à New York. Qui seront réellement le ou les signataires qui présenteront la requête à l’ONU ? On ne le sait pas encore. Et quand ? On a d’abord entendu “fin septembre” pour la 67e session de l’assemblée générale, puis “dans les prochaines semaines ou les prochains mois”. “If I can make it there, I’ll make it anywhere, it’s up to you, New York, New York…” (Frank Sinatra).

Danik.Ibrahim Zandwonis
Directeur

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