Or, qui, en ce moment est en train d'aider les militaires libanais à déblayer l'impressionnant amas de gravats du port de Beyrouth suite à l'explosion qui l'a entièrement détruit le 4 août dernier ? Des militaires...français. Déjà au lendemain de la catastrophe, le président français s'était rendu sur place et s'y était comporté comme si le Liban était un Département d'Outremer, marginalisant les autorités locales, il est vrai minées par la corruption. Mieux (ou pire) : le même Macron avait ensuite organisé une conférence internationale afin de lever des fonds en faveur du Liban en précisant que cette aide serait "directement distribuée aux populations". L'Etat libanais se voyait une deuxième fois court-circuité !
Le secrétaire général de la Ligue arabe, lui, n'était arrivé dans le pays que...3 jours après l'explosion, promettant de l'aide qui, à ce jour, est encore peu visible.
Et c'est pareil en Afrique : pourquoi les 54 pays qui le composent l'Unité Africaine sont-ils incapables d'aider les pays du Sahel à lutter contre les fondamentalistes islamistes ? Pourquoi cette "Opération Barkhane" dans cinq pays de la région, dirigée par la France et conduite par des militaires français, allemands, belges etc. ? Pourquoi, au Mali, la junte qui vient de renverser le pouvoir en place, vient-il de faire appel à la...Russie ? Pourquoi pas à l'Afrique du Sud, à l'Ethiopie ou à l'Angola ? Car remplacer un Papa Blanc par un autre Papa Blanc n'est évidemment pas la solution.
Ligue Arabe, Unité Africaine : des coquilles vides ?
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