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Azérot dans le droit fil de ses zigzags

Azérot dans le droit fil de ses zigzags

 Il était comme peau et chemise avec J-P. Nilor à l'époque où ce dernier était le dauphin d'A. Marie-Jeanne, président du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais).

 Même qu'ils avaient essayé à la veille des premières élection territoriales de 2015 de proposer au Chaben pilotin un poste honorifique sur la liste du "Gran Sanblé", eux se partageant la 1è et la 3è place, la loi obligeant d'intercaler une femme entre eux. Cette brillante opération de déchouquage "soft" avait été concoctée dans le secret d'un groupe appelé G 20 auquel participait Marcellin Nadeau. Le coup de pocker échoua et Nilor rentra, à reculons, dans les rangs. Puis, Azérot proposa de figurer sur la liste du "Gran Sanblé" à la condition que Claude Lise n'y figure pas ! Chose que refusa Marie-Jeanne, imposant le président du RDM dont pourtant les troupes maigrichonnes ne faisaient pas le poids devant la dizaine de milliers d'électeurs samaritains.
  Tout ce qui vient d'être écrit figure noir sur blanc dans le livre Décembre 2015. Une nouvelle page dans l'histoire de la Martinique 2015 (Caraibéditions), publié en 2016, co-écrit par L. Boutrin et R. Confiant. Personne n'ayant poursuivi les deux auteurs en diffamation, il y a tout lieu de croire qu'ils ont dit vrai d'autant plus qu'ils étaient ou plus exactement leur parti, Martinique-Ecologie,  était au cœur des tractations ayant abouti non seulement à la constitution de la liste du "Gran Sanblé" pour le 1er tour des élections, mais aussi du pacte de gestion établi avec "Ba Péyi-a an chans" au second tour. D'ailleurs qui veut comprendre les tenants et aboutissants de ce qui s'est passé en décembre 2015 devrait lire cet ouvrage. Mé Neg pa ka li...
   Venons-en donc à l'actualité !
 C'est celle-ci : B-N. Azézot a annoncé ce dimanche 09 mai qu'il apportait son soutien à...Serge Letchimy et donc au PPM. La plupart des observateurs politiques s'étaient attendus à ce que le maire de St-Marie rejoigne son "frère" (expression employée par Nilor pour le définir à l'époque où tous deux siégeaient à l'Assemblée nationale). Ce frère, Nilor l'avait maintes et maintes fois amené à la table d'honneur des réunions du MIM comme on peut le voir sur la photo illustrant cet article. Au point qu'on en était arrivé à se demander si Azérot n'avait pas "tourné indépendantiste" comme on l'entendait dans le peuple à l'époque. Or, voici qu'après avoir trahi son "père", le Brutus lucéen est aujourd'hui trahi par son "frère" !
   Fout sa red, mésié-zé-danm !
 En fait, la réalité politique dans cette tête d'épingle de pays est beaucoup plus simple qu'on ne l'imagine : chacun cherche le pouvoir qu'il soit municipal, territorial ou "national" (parlementaire). Et cela à n'importe quel prix ! Chacun monnaye son poids électoral (supposé). L'idéologie, les grandes idées, les programmes politiques, c'est du pipeau, du vèglaj, pour obtenir les voix des électeurs. Rien de plus ! Sans même parler du fait que les chefs de quasiment tous les partis choisissent de faire élire sur leurs listes des gens qui n'ont aucune compétence particulière pour qu'un jour ces affidés n'en viennent pas à leur faire de l'ombre. Ou ils mettent des crapules maçonniques en position éligible de façon à obtenir le soutien de la Loge lorsqu'ils ou elles sont ou seront confrontés (es) à des problèmes judiciaires.
  Le ralliement d'Azérot au PPM n'a donc rien d'extraordinaire ni de bizarre. Il n'est pas plus bizarre que celui de Pamphile, maire du Lorrain, au "Gran Sanblé". Ou encore celui des tout premiers dissidents du MIM, bien avant ceux de "Péyi-a", qui avaient tenté de faire dissoudre le MIM par la justice et qui sont rassemblés aujourd'hui sein d'un groupe appelé IEMO allié à Nilor.
   Ainsi va la Martinique...
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Commentaires

zouzoula | 10/05/2021 - 08:47 :
Il ne faut pas oublier l'autre "frère " d'AZEROT, Marcellin NADEAU.

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