Il se fait bruit depuis un certain temps, dans le landerneau politique local, de l'agitation d'un (e) élu (e) qui ferait des pieds et des mains pour obtenir un poste de ministre ou au pire de secrétaire d'Etat dans le gouvernement remanié d'Emmanuel MACRON dont la composition sera annoncée sous peu.
Or, seuls nos élus de Droite, pour qui la Martinique est française pour l'éternité, pourraient, en toute logique, aspirer à un tel poste. S'agissant des indépendantistes, c'est là évidemment chose impossible, sauf à trahir l'idéal pour lequel certains se battent depuis trois ou quatre décennies.
Reste nos cher "autonomistes" (les guillemets c'est parce qu'ils se sont opposés vent debout contre l'Article 74 qui aurait pu conférer un début de commencement d'une minuscule autonomie à la Martinique). Leur chef de file, Aimé CESAIRE, avait tranché la chose (l'acceptation d'un poste ministériel) avec une implacabilité qui laisse encore rêveur :
"Pas de Martiniquais dans un gouvernement français !"
Tant qu'il était vivant, même s'il avait abandonné sa charge élective, sa statue du commandeur empêchait aux ministrables aux dents longues de pointer le bout de leur museau. Après sa mort et sa semi-panthéonisation, il leur avait fallu encore patienter quelques années. Par décence. Mais désormais, le temps à fait son œuvre et comme chacun sait, "Neg pa ni mémwè" et les hiérarques du PPM se gardent bien de rappeler la "fatwa" (il faut bien appeler un chat un chat) césairienne. Ils souhaitent même ardemment qu'elle soit définitivement enterrée sous le sable de l'Histoire.
Alors qui, quel "autonomiste", du PPM ou d'EPMN, osera trahir CESAIRE pour un strapontin ?
Les paris sont ouverts...