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Université des Antilles : le culte martiniquais de la "Motion"

Université des Antilles : le culte martiniquais de la "Motion"

  Après la CTM, puis la municipalité de Schoelcher où se situe de campus du Pôle Martinique, c'est donc au tour des trois présidents d'agglos de la Martinique de prendre une motion sur la situation de l'Université des Antilles. Il ne manque donc plus que l'Evêché.

  C'est qu'au pays de Césaire et de Ti Sonson, on nourrit un véritable culte pour la "motion" chez nos élus (es) et autres responsables, culte équivalent à celui de la "pétition" chez les militants ou les intellectuels. Sauf qu'une motion, ça ne mange pas de pain. Surtout, elle n'a aucune valeur juridique et donc aucun pouvoir d'infléchir les positions de ceux à qui elles est adressée. Mieux : ces derniers s'en contrefichent et la divinité "Motion" finit toujours au fond d'une poubelle à papier. Quand elle n'est pas purement et simplement ignorée si elle arrive par mail.
  Mais quand on creuse un peu les choses, on s'aperçoit qu'en fait, une motion est un moyen pour nos élus (es) de tous bords de se donner bonne conscience face à un problème quelconque, puis de s'en laver les mains une fois celle-ci votée (presque toujours à l'unanimité comme par hasard !). Or, le vrai problème depuis bientôt quatre décennies, c'est que les élus (es) politiques martiniquais (es), de quelque bord politique qu'ils et elles soient, se sont toujours désintéressés de l'ex-Université des Antilles et de la Guyane (UAG), puis de l'Université des Antilles (UA). Contrairement à leurs homologues guadeloupéens et guyanais ! Ces derniers, toujours présents aux réunions du Conseil d'administration de l'établissement, ont dès lors pu faire avancer leurs pions au fil des décennies, ce que personne ne saurait leur reprocher :
 
       . Les Guyanais souhaitant se séparer des Antilles au moins douze ans avant la scission intervenue en 2014  (au contraire de ce qu'ont pu raconter les "présumés innocents", mais "révoqués à vie de la fonction publique", de l'ex-CEREGMIA qui ont tenté d'en faire porter le chapeau à la présidente de l'époque C. Mencé-Caster).
 
      . Les Guadeloupéens en multipliant les exigences dans le but d'en arriver à la création d'une université quasi-complète : transfert des Etudes scientifiques situées en Martinique sur le Pôle Guadeloupe ; création d'une Faculté de Droit et d'Economie en violation du principe du non-doublonnage des filières ; création d'un département de Lettres et Sciences humaines à Basse-Terre qui sera transformé en faculté à part entière, toujours en violation dudit principe ; sous-dotation de l'Antenne scientifique de Martinique (DSI), précipitamment transformée en faculté le mois dernier pour donner le change etc...
  
 Pratiquant durant des décennies la politique de la chaise vide aux conseils d'administration de l'établissement, nos chers (ères) élus (es) arrivent donc trop tard aujourd'hui avec leurs motions-gadget. Véritables vœux pieux ou effets de manche qui doivent bien faire sourire la gouvernance guadeloupéenne...

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