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UNIVERSITE DES ANTILLES : LA FABLE DE LA GUERRE ENTRE MARTINIQUAIS ET GUADELOUPEENS S'EFFONDRE

UNIVERSITE DES ANTILLES : LA FABLE DE LA GUERRE ENTRE MARTINIQUAIS ET GUADELOUPEENS S'EFFONDRE

 Il s'agissait d'une fable. D'une très mauvaise fable inventée par la gouvernance de l'établissement pour masquer sa politique anti-démocratique.

  Pourquoi fut-elle longtemps crédible ? Pour des raisons diverses et variées dont voici au moins deux :  
 
   __Le difficile combat qui a été mené contre l'ex-CEREGMIA durant près de 4 ans a été pour l'essentiel assumé par le Pôle Martinique alors même que ce groupe de recherches était installé sur les trois campus (Fouillole, Trou Biran et Schoelcher) à l'époque de l'UAG et même qu'il comptait davantage de membres du Pôle Guadeloupe que des deux autres. Du coup, Schoelcher a été perçu ou, plus exactement, a été présenté comme un fauteur de troubles par la gouvernance dont personne ne doit oublier qu'elle avait essayé de réintégrer les 3 chefs de l'ex- CEREGMIA au nom d'une soi-disant "politique d'apaisement".
 
 __Les violations répétées de l'autonomie du Pôle Martinique par la gouvernance en contradiction avec la loi (certes perfectible comme toute loi) qui avait créé l'Université des Antilles en 2015. Par exemple, la suspension de délégation de signature de personnes pourtant démocratiquement élues ou le retrait du droit de police sur le campus de Schoelcher des mains de sa vice-présidente. Ou encore la nomination de personnels sans même lui demander son avis. Ce qui, bien évidemment, ne manqua pas de provoquer de vives réactions, mais qui contribua, là encore à présenter le Pôle Martinique comme un trublion.
 
  On pourrait prendre moult autres exemples comme la volonté encore de la gouvernance de prendre l'équivalent de 7 millions d'euros en moyens et personnels au détriment du Pôle Martinique pour les transférer en Guadeloupe. Bref, le discours de la gouvernance était, en gros que des méchants et chauvins Martiniquais voulaient empêcher une gouvernance guadeloupéenne de fonctionner. Cette fable a marché un temps en Guadeloupe, mais elle vient de s'effondrer. Il n'y a jamais eu de guerre entre Martiniquais et Guadeloupéens au sein de l'Université des Antilles. Le Mémorandum signé par 15 professeurs des universités et avalisé par 80 signataires le démontre sans discussion possible car ces personnels émanent tant du Pôle Martinique que du Pôle Guadeloupe. Mieux : beaucoup sur le Pôle Martinique ont été stupéfaits à la lecture de ce document en découvrant que des choses tout aussi graves qu'à Schoelcher se déroulaient à Fouillole et à Camp Jacob. La lettre signée par 45 personnels de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, qui, soit dit en passant, comporte nombre d'enseignants d'origine guadeloupéenne, démontre aussi qu'il s'agissait d'une fable.
  S'il ne faut pas masquer le fait qu'il y a toujours eu, depuis 3 siècles et demi, des rivalités entre Martiniquais et Guadeloupéens et cela dans tous les domaines, il ne faut pas oublier que les universitaires sont des intellectuels ou en tout cas sont censés l'être. Ils voyagent à l'étranger, vont dans des colloques partout à travers le monde et savent bien que toutes universités étant en compétition, il serait à la fois grotesque et criminel envers la jeunesse des deux îles de chercher à créer deux micro-universités sans la moindre envergure alors qu'à côté d'elles, 17 îles anglophones de la Caraïbe sont rassemblées dans une seule université, celle des West-Indies.  D'ailleurs, le Pôle Martinique a toujours été le moins sécessionniste et cela dès l'époque de l'UAG alors qu'en Guadeloupe, un certain syndicat réclamait et réclame encore, si ses desiderata pour le moins exagérés ne sont pas satisfaits, la création d'une Université de la Guadeloupe.
  Bref, la révolte actuelle sur les deux Pôles de l'Université des Antilles a définitivement ruiné le discours selon lequel il y aurait une guerre entre Martiniquais et Guadeloupéens. D'aucuns, dans les médias et surtout sur les réseaux sociaux seraient bien inspirés de prendre en compte cette réalité au lieu de raconter n'importe quoi et continuer à jeter de l'huile sur le feu.
  Sé ansanm-ansanm Gwadloup é Matinik pou travay mé adan an Linivèsité ki ka respekté dwa a tout moun !

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