Rien que de plus normal !
Lorsqu'une loi est prise, notamment concernant un établissement public de cette importance (il reçoit environ 12.000 étudiants sans compter le nombreux personnel enseignant et administratif), il est logique que les autorités se penchent sur l'application de ladite loi afin de vérifier qu'elle est correctement appliquée par ceux à qui elle s'applique. Or, sur GUADELOUPE 1è, Vincent VALMORIN, nommé vice-président du Pôle Guadeloupe en remplacement de celui qui occupait ce poste et qui est décédé dernièrement, a déclaré cette mission nulle et non avenue. De son côté, très émue, la sénatrice MANIN a déclaré qu'on lui avait fait savoir depuis des mois qu'elle "ne serait pas reçue en Guadeloupe" !!! Le premier argument avancé est qu'en tant que Martiniquaise, elle se montrerait juge et partie, ce qui fausserait l'évaluation de l'application de la loi de 2015.
Le deuxième argument, avancé lui par V. VALMORIN, sur GUADELOUPE 1è, est que cette évaluation est prématurée et qu'il faut donner du temps à la gouvernance de l'Université des Antilles le temps de mettre en œuvre cette loi. Or, il s'agit là d'un argument totalement fallacieux car la loi a été votée en 2015 et nous sommes en...2019.
Il faut que l'opinion publique sache que VALMORIN est l'ancien-directeur du CEREGMIA-Guadeloupe et donc de cet ex-groupe de recherches en économie dont les trois principaux responsables parmi lesquels Fred CELIMENE ont été par deux fois radiés de la fonction publique malgré leur appel devant le Conseil d'Etat. Il faut aussi savoir que 43 personnes ayant appartenu des trois CEREGMIA (Martinique, Guadeloupe et Guyane) sont listés dans le rapport de l'IGAENER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche) qui pointe du doigt les dérives financières de cet ex-groupe de recherches. Il faut enfin savoir que 6 d'entre ces personnes sont sous le coup de mises en examen qui les conduiront tôt ou tard devant la justice : "détournement de fonds publics en bande organisée au détriment de l'Union européenne", "délits de favoritisme", "faux en écriture publique" ou encore "recel".
Par conséquent, Il est temps que le président de la Collectivité Territoriale de Martinique, Alfred MARIE-JEANNE, sorte de son rêve (certes beau, mais irréaliste) d'université unie.
En effet, la loi de 2015 prévoyant l'autonomie des pôles n'a jamais été appliquée, ce qui explique les vives tensions existant entre la direction de l’université et le pôle Martinique qui, lentement mais sûrement, est en train de devenir une simple annexe du Pôle Guadeloupe avec la complicité de certains Martiniquais à qui des postes honorifiques ont été offerts. Il n'est plus possible d'accepter pareille situation bientôt 4 ans après le vote de la loi de 2015 qui a créé l'Université des Antilles.
La coupe est pleine. Dlo dépasé farin !
Il est temps que nos hommes politiques de tous bords, soucieux pour une fois de l'intérêt supérieur de la Martinique, parlent d'une seule voix sur un dossier qui met en jeu l'avenir de 5.000 jeunes Martiniquais...