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Une rentrée scolaire qui fait fi de la situation sanitaire

Chkval
Une rentrée scolaire qui fait fi de la situation sanitaire

  En cette veille de rentrée scolaire, au moment où plus de 40.000 jeunes martiniquais ainsi que leurs professeurs et les autres personnels vont retrouver le chemin des écoles, des lycées et des collèges, quelle est la situation sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 ?

 En catimini, sans la publicité tapageuse habituelle, le Ministère de l'éducation nationale a publié, le 21 juillet un protocole sanitaire rédigé le 7 juillet, sur la base des recommandations du Conseil scientifique, assouplissant considérablement les exigences en termes de gestes barrières et de distanciation physique.
Depuis la situation sur le plan de la pandémie a considérablement évolué avec une reprise de la contamination qui, si elle ne se traduit pas pour l'heure par une recrudescence des admissions aux urgences ou dans les services de réanimation, inquiète le corps médical ainsi que les autorités sanitaires et politiques, au point que ces dernières tirent, tous les jours la sonnette d'alarme.
Depuis des mesures diverses ont été prises portant sur le port du masque dans les lieux clos et couverts ou simplement bondés comme les rues commerçantes ou les bords de mer. 
 Dans les entreprises et, me semble-t-il, dans tous les locaux dans lesquels se déroule une activité quelconque, professionnelle ou non, le port du masque est obligatoire, y compris lorsque la distanciation physique peut être respectée. C'est le cas des bureaux partagés même si des séparations en plexiglas ont été installés.
 Le Ministère de l'Education Nationale n'ayant pas modifié le protocole du 21 juillet dernier pour tenir compte de l'évolution de la pandémie, protocole qui laisse à chaque établissement, le soin d'organiser, à sa guise l'accueil des élèves et des personnels, on ne peut que s'interroger sur sa caducité, eu égard aux dispositions contraignantes imposées depuis quelques semaines, dont le non respect entraîne une contravention de 4ème classe et une amende de 135,00€.
Ces nouvelles contraintes s'arrêtent-elles à la porte des établissements scolaires ou la promiscuité des élèves est manifeste, devant leur portail, lors de l'entrée et la sortie des élèves, lors des intercours, devant les sanitaires, au moment de la restauration et dans un grand nombre d'autres circonstances, sans qu'il ne soit possible d'y remédier en raison notamment du faible nombre d'adultes encadrant les élèves.
 Si le protocole sanitaire n'a pas été pour l'heure modifié, il a été admis, du bout des lèvres, que le port du masque serait la règle dans les établissements scolaires. Mais cela n'est pas encore écrit dans un protocole sanitaire.
Comment comprendre que le port du masque ne soit pas rendu obligatoire dès l'accès à l'établissement mais aussi devant le portail?
 Si le port du masque est obligatoire comme cela est exigé dans les espaces publics, comment comprendre que le masque ne soit pas mis gratuitement à la disposition des élèves?
 Ne serait-ce pas là la moindre des choses ?
 Le ministre M. BLANQUER, dont les propos ont été relayés par le recteur considère, avec la morgue qu'on lui connaît, que la fourniture des masques est à la charge des parents.
 Pour un mois et par enfant, cela représente entre 98,00e et 208,00e selon que les masques sont ou non lavables. C'est une somme sans doute dérisoire pour les aristocrates qui nous gouvernent, mais pour beaucoup de nos compatriotes, cette dépense est impossible à assurer.
 En Martinique même, le conseiller exécutif en charge de la formation professionnelle à la CTM aurait verbalement indiqué que les masques devaient être à la charge des stagiaires. Sans doute ignore-t-il que la rémunération de ces derniers lorsqu'ils sont demandeurs d'emploi non indemnisés N'A PAS AUGMENTE D'UN SEUL CENTIME D'EURO DEPUIS DÉCEMBRE 2002. Evidemment, ce n'est assurément pas le cas des indemnités que les élus s'accordent, ce qui n'empêche pas ces derniers de disposer de masques généreusement et gratuitement mis à leur disposition par la Collectivité territoriale de Martinique.
Mais plus fondamentalement, comment comprendre que pas un seul élu de Martinique, notamment Mme SAITHSOOTANE, conseillère exécutive en charge de l'éducation, ne se soit exprimé sur la gratuité des masques, cette dernière, dans ses interventions dans les médias, s'étant contenté de relayer les propos lénifiants du recteur.
  • Les élus martiniquais, ignorent-ils que 40.000 allocataires bénéficient du RSA?
  • Les élus martiniquais, ignorent-ils que moins de 3 ménages sur 10 sont imposés sur le revenu?
  • Les élus martiniquais, ignorent-ils que 70% des salariés sont rémunérés au SMIC horaire et que le temps partiel subi fait des ravages, notamment dans les ménages monoparentaux?
  • Les élus martiniquais, ignorent-ils que 30% des habitants (96.400 personnes) vivent en dessous du seuil de pauvreté?
 Que le Recteur puisse ignorer ces données est dans l'ordre des choses, même si on est en droit de trouver inadmissible qu'un "responsable" de ce niveau méconnaisse à ce point la réalité économique et sociale d'un pays au service duquel il est censé agir. Il est vrai que ce dernier n'a de compte à rendre qu'à son ministre et à personne d'autre. Mais que dire de nos élus (es), apparemment davantage préoccupés (es) par leur éventuelle (très éventuelle!!!) réélection que par la défense des intérêts des Martiniquaises et des Martiniquais, en l'espèce des enfants et de la jeunesse de notre pays ?
 En cas de foyer épidémique identifié dans un établissement scolaire, quelles dispositions seront prises? Confinera-t-on la ou les classes de ou des élèves concernés, les classes contiguës, l'étage du bâtiment, le bâtiment lui même ? Selon le Recteur et Mme SAITHSOOTANE qui s'est contenté de répéter les propos de celui-ci, se plaçant de fait comme son subordonné, tout baigne, tout est sous contrôle. C'est à voir!!!
  CHKVAL

 

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