Lors de son séjour au Morne Rouge en 1924, la folkloriste américaine Elsie Clew Parsons rencontre un étrange petit fermier amputé d’une jambe à la suite d’une morsure de serpent : Félix Modock. Elle est fascinée par l’artiste qui cisèle les contes tel un Héphaïstos sorti des tréfonds du Mont. Elle les publie en 1933 dans un recueil collectif , Folk-lore of the Antilles, french and english où elle ne manque pas de célébrer le talent de ce Diseur hors pair. Ce sont quelques quarante contes de Félix Modock que l’ethnologue a ainsi collectés avec une très grande rigueur, nous livrant un matériau d’investigation important et fiable. Aussi les contes de Félix Modock représentent-ils un support idéal pour étudier les contes antillais, un véritable vivier où devra aller puiser « celui qui voudra saisir, éloquente et pathétique, la grande misère de nos pères esclaves mais également celui qui voudra appréhender la créativité singulière de ces hommes qui ont réinventé une culture nouvelle à partir des bribes de traditions disloquées.
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