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L’EXIGENCE DE L’HEURE :

UN POUVOIR POLITIQUE MARTINIQUAIS

Le n° 30 de Patriyòt, journal du PKLS
UN POUVOIR POLITIQUE MARTINIQUAIS

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Il n’y a guère de jour qui ne mette en évidence notre situation de pays colonisé, dominé. Chaque situation, chaque aléa que vit notre pays le démontre.

Quel aléa plus prévisible, sous nos latitudes, qu’un cyclone ? Combien de « DEAN » faudra t-il pour établir que l’agriculture d’un pays ne peut reposer que sur une culture d’exportation en l’occurrence la banane ?

Depuis plus de trente ans des voix s’élèvent pour dénoncer les méfaits mortels des pesticides de toute sorte et leur utilisation à outrance dans la culture de la banane. Combien d’années faudra t-il encore pour tourner le dos à une agriculture coloniale ?

Aujourd’hui, l’état français une fois de plus, a versé des millions d’euros aux pollueurs, empoisonneurs à titre « d’indemnités » et afin qu’ils poursuivent leur pratique déraisonnée. Que nous faut-il encore pour établir la complicité flagrante entre l’état colonial  et des descendants des esclavagistes d’hier ?

Combien de « DEAN » faudra t-il encore pour mettre en évidence l’inexistence de toute politique de prévention dans bien des domaines ?

Combien de colloques, combien de parlottes faudra t-il encore pour démontrer l’aberration d’une politique énergétique qui nous fait dépendre à presque 100 %, de l’importation de fuel, sans parler des réseaux de distribution mal conçus, mal entretenus ? Mais ce n’est pas grave nous dit-on, puisqu’après chaque cyclone on nous enverra des électriciens de France pour remettre « de l’ordre » sans omettre au passage de nous chanter l’éternelle chanson «  que feriez vous sans la France, si bonne, si généreuse ? »

La raison première de ces gabegies à répétition vient du fait que nous ne décidons rien d’essentiel.

Au delà des mots et des belles paroles, quels moyens politiques avons nous de récupérer la grande propriété agricole pour la mettre à la disposition de la collectivité martiniquaise en vue du développement d’une agriculture enfin martiniquaise ?

Quels moyens avons-nous de décider de la mise en œuvre d’une véritable politique énergétique pour diminuer notre dépendance en la matière ?

Ne sommes nous pas suspendus aux lèvres des oracles de Paris qui nous dictent ce qui est bon pour nous, qui décident s’il faut que tel cyclone soit déclaré ou pas catastrophe naturelle, qui décident (en feignant de consulter) qu’une zone franche globale résoudra tous nos problèmes alors qu’en réalité cela ne fera que l’affaire des capitalistes les plus puissants.

Chaque jour, montre la nécessité pour nous martiniquais de nous débarrasser de la domination coloniale française, la nécessité de décider en martiniquais et de la politique à mener globalement pour la défense des intérêts supérieurs de notre pays.

Ceux qui, sans vergogne se servent du malheur des sinistrés pour inculquer à notre peuple que notre dépendance est éternelle sont dans le droit fil des esclavagistes qui tenaient le même langage pour perpétuer leur abominable domination en se faisant passer pour des bienfaiteurs sans qui les esclaves ne mangeraient pas.

Comme l’ont fait nos ancêtres renvoyons à la poubelle de l’histoire ces arguments éculés et forgeons notre avenir en toute indépendance et en pleine souveraineté.

Adresse site pkls [ICI->http://www.pkls.org/]

La totalité du journal au format pdf :

Commentaires

redaction | 23/12/2007 - 00:15 :
Réaction de l'ASSAUPAMAR : REPONSE AU JOURNAL PATRIYOT J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’édition de novembre 2007 (n°30) de votre revue PATRIYOT et plus particulièrement l’article sur « préservation de notre environnement : lutte de masse et impasse juridique ». Vous reprochez à l’ASSAUPAMAR d’avoir commis l’erreur « de ne plus mener le combat au niveau des masses et d’enfermer le mouvement de protestation dans ce qui allait se révéler une impasse, le combat sur le plan juridique ». Vous parler même de « crétinisme » légaliste. C’est un peu fort, mais nous accueillons comme telle « cette critique fraternelle ». Sa vwé, si an frè-w wè ou ka fè bétiz i ni dwa diw sa ! On peut regretter en effet les grandes mobilisations de l’ASSAUPAMAR et ses luttes héroïques des années 1980, au lendemain de sa création. On peut craindre également que la mise en place au début des années 1990 d’une commission juridique structurée et apte à mener efficacement le combat écologique sur le plan juridique et judiciaire, ait pu faire perdre à l’association une part de sa combativité sur le terrain. Nous en sommes conscients. De nombreux camarades nous ont d’ailleurs alertés sur ce risque. Aussi dès 1993, après avoir rappelé les succès obtenus sur le plan judiciaire, nous interpellions nos militants : « Nous devons nous rappeler que le combat se gagne d’abord sur le terrain, le terrain de la mobilisation. C’est vrai autant au Robert qu’à Schoelcher, au Marin ou au François ». Cf notre revue KOUBARI N° 21 p.5. Certes, nous avons continué à mobiliser nos militants sur la protection des ilets au François, sur l’accès au littoral au Robert, pour éviter l’expulsion des marins pêcheurs au Vauclin (kay Frè Frè)… Plus récemment, nos mobilisations sur d’autres affaires ont connu un certain succès : · Affaire Génipa, de 2001 à 2004 · Affaire de la Grand Rivière, de 2004 à 2006 · Affaire du littoral de Sainte Luce, depuis Avril 2007 Mais nous ne pouvons nous en satisfaire; cependant nous devons être modestes et reconnaître que la mobilisation sur le terrain est beaucoup plus difficile aujourd’hui. Les organisations syndicales et politiques en font l’amère expérience quotidiennement. De plus, les organisations écologistes n’ont guère jamais su mobiliser massivement sur le terrain. Il faut dire que leurs combats s’inscrivent pour la plupart sur le long terme dans un monde où l’efficacité se mesure le plus souvent à court terme. Toutefois, même si c’est difficile, même si nous n’atteignons pas toujours le niveau de mobilisation souhaité, nous n’avons jamais abandonné la lutte sur le terrain. C’est notre raison d’être, et c’est d’ailleurs ce qui nous distingue des autres associations écologistes martiniquaises. Dès lors, la mobilisation sur le terrain devient un axe stratégique de l’action écologique de l’ASSAUPAMAR. Nous vous renvoyons à cet égard à la 3e partie de la production de Pascal TOURBILLON sur « le droit de l’environnement, les élus martiniquais et l’ASSAUPAMAR », cf chapitre intitulé « la nécessaire mobilisation sur le terrain ». (Nous tenons à votre disposition le document en question.) Pascal Tourbillon

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