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Un avocat qui semble ignorer le règlement du Conseil national des...avocats

Un avocat qui semble ignorer le règlement du Conseil national des...avocats

   Jamais le terme "halluciner" ne semble plus approprié à une société que celle de la Martinique, du moins telle que cette dernière fonctionne depuis trois ou quatre ans. Ainsi, on voit des responsables de collectivité aider à faire sortir des malfrats de prison pour soi-disant les réinsérer, mais en réalité pour leur servir de gardes du corps ou de "dogs" lors des campagne électorales, malfrats qui finissent par s'entretuer dans une boite de nuit ; on voit des élus envoyer des lettres de démission, puis déclarer le lendemain, la main sur le coeur, qu'ils ou elles n'ont jamais démissionné ; on voit des détourneurs de fonds publics mener des campagnes injurieuses et diffamatoires contre des citoyens qui tentent vaille que vaille de s'y opposer et cela dans l'indifférence totale de la justice etc...etc...

   Sortir de cette situation hallucinante est le sens du vote massif du 13 décembre dernier. Vote de rejet. Vote de dégoût. Vote qui a exprimé un besoin d'air frais dans ce pays.
   Mais on ne change pas pareille situation du jour au lendemain. La force d'inertie du système le fera perdurer encore quelque temps et ses effets collatéraux vont, hélas, continuer à se faire sentir. Le dernier en date de ces événements "hallucinants" est lié à Me Philippe EDMOND-MARIETTE, avocat très connu du barreau de Fort-de-France et grand défenseur des ex-dirigeants du CEREGMIA (Fred CELIMENE et Kinvi LOGOSAH) qui a passé son temps sur les médias à problamer et déclamer sur tous les tons possibles et imaginables :
   "Il n'y a pas d'affaire CEREGMIA !"
   Voici qu'il abandonne ses clients, au bout de deux ans, en rase campagne et déclare ce qui suit à MARTINIQUE 1è-Télévision laquelle a réalisé trois émissions de qualité sur le sujet (en réalité, les journalistes Cécile MARRE et Stéphane PETIT-FRERE) :
   "Je veux vous dire, mesdames ainsi qu'à la population martiniquaise, que c'est la dernière fois que je m'exprime sur le volet pénal de l'affaire dite du CEREGMIA. J'ai l'honneur d'avoir été nommé au Conseil Economique et Social. Désormais, cet honneur me confère ausi des devoirs et des charges. Je suis dans un dossier pénal où il s'agit de fonds publics. Ma déontologie professionnelle m'ordonne, au moment où ce dossier va prendre un tour nouveau, de ne pas demeurer aux côté de Fred CELIMENE et Kinvi LOGOSSAH."
   Me EDMOND-MARIETTE a donc tenté de faire croire à la population martiniquaise qu'il y a incompatibilité entre son mandat de conseiller économique et social et son métier d'avocat dans l'affaire du CEREMIA parce que des fonds publics sont en jeu. Or, cela est faux. ARCHIFAUX même ! Les journalistes de MARTINIQUE 1è ont alors interrogé le Conseil Economique et Social lequel a répondu très clairement ce qui suit :
   "La seule incompatibilité est celle qui découle de la loi organique c'st-à-dire être sénateur, député ou député européen. Sinon pas d'interdiction !"
   L'avocat martiniquais ne détenant aucune fonction parlementaire, son argument est donc du pipeau. Mais il y a mieux : la vraie raison de cet abandon du dossier est le fait que le règlement du Conseil national des avocats interdit à un avocat de changer trop rapidement de camp, sous peine de conflit d'intérêt. Or, il y a plus d'un an et demi, la présidente de l'Université des Antilles, Mme Corinne MENCE-CASTER, avait attiré l'attention du bâtonnier de l'époque, Me Raphaël CONSTANT, sur le fait qu'ayant défendu par deux fois l'UAG (en 2011 et 2012), sous la présidence de Pascal SAFFACHE, Me EDMOND-MARIETTE ne pouvait pas maintenant plaider contre l'UAG. Or, cette mise en garde n'a nullement empêché Me EDMOND-MARIETTE de continuer à défendre ses clients bec et ongles, notamment devant le Conseil de discipline de l'Université de Toulouse 1, puis devant le CNESER tout récemment !!! 
   Une question se pose dès lors : Me EDMOND-MARIETTE connaît-il le règlement national des avocats ou s'est-il assis dessus ? Et dans la deuxième hypothèse : pourquoi ?
   L'avenir nous le dira sans doute. L'hallucination continue en tout cas..

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