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DEHORS LES IMPÉRIALISTES !

Trump retourne à l’offensive contre le Venezuela et déploie des troupes dans les Caraïbes

Julien Anchaing
Trump retourne à l’offensive contre le Venezuela et déploie des troupes dans les Caraïbes

En plein début du développement de la pandémie en Amérique Latine et alors que les conséquences de celles ci sont déjà visibles sur les économies émergentes du continent, le gouvernement américain a décidé de reprendre de plus belle son offensive contre le Venezuela. Entre accusations à Maduro, sanctions pétrolières et déploiement militaire dans les Caraïbes, les conséquences mortelles de l'impérialisme seront avant tout payées par la population vénézuélienne.

Ces derniers jours, l’offensive impérialiste qui caractérise la politique d’ingérence ouverte des Etats-Unis au Venezuela a pris un tournant violent qui s’inscrit dans la continuité du siège que vit le pays depuis maintenant plusieurs années, aggravé par la crise du rendement pétrolier qui constitue 90% des revenus de l’Etat Vénézuélien.

Dans un délire d’arrogance, les États Unis mettent la tête de Nicolas Maduro à prix.

Un nouveau pas dans la crise a été franchi lorsque Mike Pompeo, secrétaire d’Etat des Etats Unis a annoncé le 26 mars une accusation criminelle contre Nicolas Maduro qui chercherait à le lier, lui et de nombreux hauts fonctionnaires de l’Etat vénézuélien au “Cartel de los Soles” dont l’objectif serait “d’inonder les Etats Unis de cocaïne”.

Une accusation grave et menée contre un chef d’Etat qui, selon Pompeo, pourrait conduire à l’emprisonnement de Maduro par les Etats Unis pour plus de 50 ans, voire pour une peine à perpétuité. Dans le style western, le fonctionnaire a notamment annoncé la récompense de 15 millions de dollars pour toute personne qui offrirait une information nécessaire à l’arrestation du président ainsi que 10 millions pour tous les hauts-fonctionnaires qui l’accompagnent. Une agression extrême où l’Etat américain met à prix la tête des représentants d’un autre Etat avec une arrogance impérialiste exceptionnelle. Une attaque qui marque un pas de plus dans la crise d’ingérence impérialiste sur le Venezuela, qui souffre depuis plusieurs années déjà des différentes attaques qui ont eu lieu jusqu’à présent, entre blocus économique, saisine des ressources financières présentes aux Etats-Unis du monopole publique PSVA ou encore le soutien politique direct au valet des américains dans le pays, Juan Guaido.

Bien que cette accusation pourrait sans doute être liée à l’arrestation, il y a quelques jours, d’un ressortissant colombien qui aurait été attrapé à la frontière en possession d’un chargement d’armes, ou à l’ouverture possible, selon les mots du président vénézuélien, d’une négociation avec l’opposition pour faire face à la pandémie du coronavirus, les Etats-Unis semblent en tout cas vouloir accélérer la pression sur le régime chaviste dans un tournant réactionnaire qui cherche à draguer l’électorat le plus droitier et interventionniste américain à la veille des élections, après près d’un an de tergiversations autour de l’impossibilité pour Juan Guaido de renverser le pouvoir chaviste.

Trump fait une démonstration de force dans les Caraïbes

Un tournant donc qui s’est notamment soldé par l’annonce faite par Trump ce 2 avril. “Nous déployons des destructeurs navals, des bateaux de combat, des hélicoptères, des avions des forces aériennes, pour des travaux de surveillance et des patrouilles de la Garde Côtière, en doublant nos capacités dans la région”. Un saut militaire impérialiste après que le Vénézuela ait déjà dénoncé une mise sous pression du régime chaviste par la présence du USS Detroit sur les côtes du pays en janvier. Le retour du discours immonde des “Etats Voyous”, souhaitant peindre le pays d’Amérique du Sud comme n’ayant comme unique recours pour sa survie que le soutien de réseaux de narco trafic.

La crise du pétrole et les sanctions impérialistes amplifient la crise humanitaire !

Cette montée de pression militaire sans précédent depuis l’invasion du Panama en 1989 dans le cas de Noriega (dernier président, notamment, à avoir vu sa tête mise à prix par les Etats Unis) est aussi une façon pour les Etats Unis de profiter de la crise du coronavirus et des conséquences désastreuses qu’elle aura sur un pays en crise économique et sanitaire absolue pour avancer dans la région. Elle a aussi eu pour appui les nombreuses sanctions faites au géant pétrolier russe Rosneft qui ont eu pour objectif l’attaque directe des alliés de Maduro comme Poutine qui, loin d’être un anti impérialiste avait avant tout pour objectif de défendre ses intérêts dans la région devant l’avancée américaine des années Trump, en Amerique Latine. Une politique de siège donc qui aura eu pour conséquence le départ de Rosneft du Venezuela, l’un des seuls partenaires économiques du régime chaviste dans la période et qui avait pour rôle d’être l’intermédiaire à la vente du crû de PSVA (Pétrole Publique du Venezuela), dont les actifs ont été cédés directement à l’Etat Russe.

Un coup dur supplémentaire au régime chaviste mais dont les conséquences se feront avant tout ressentir par la population. En effet, et comme nous avons de nombreuses fois pu l’écrire sur Révolution permanente, les comptes à régler des travailleurs avec la bourgeoisie vénézuélienne, en grande partie responsable de la dépendance absolue du pays au pétrole n’est autre que leur affaire et ne doit en aucun cas permettre un saut répressif et impérialiste supplémentaire de la part des Etats-Unis, dont l’objectif n’est évidemment par leur défense mais avant tout la défense de ces intérêts dans la région. Si avant même le début de la crise du coronavirus ces actions impérialistes devaient être répudiées, elles atteignent désormais un degré extrême et auront pour conséquence une crise humanitaire sans précédent sur le pays. Les peuples et les travailleurs du monde doivent faire entendre leur cri de protestation contre toutes ces menaces et sanctions de l’impérialisme. Nous devons exiger avec plus de force que jamais que les mesures telles que le blocus économique et les spectacles militaires dans la région s’arrêtent, et que l’opposition de droite menée par les marionettes de Trump soit répudiée.

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