C'est ainsi qu'une mairesse (de gauche) martiniquaise, se plaignant que plusieurs employés non titulaires de sa mairie se soient vu refuser la CDIsation, en a appelé à "tenir compte des spécificités martiniquaises". Elle ne conteste pas, si l'on comprend bien, le bienfondé de ce refus, chose qui aurait été malhonnête intellectuellement car il respecte strictement les textes, les lois si l'on préfère, de l'Amère-patrie, mais madame demande une sorte d'exception pour l'île aux fleurs.
Ouais...Mais à quel titre ?
Car de deux choses l'une : soit on est dans "le droit commun" et tout ce qui s'applique à Montauban ou à Carcassonne doit l'être à Saint-Esprit ou à Basse-Pointe ; soit on est dans un statut particulier, différent de celui des régions de l'Hexagone. On ne peut pas toujours vouloir le beurre, l'argent du beurre et l'arrière-train de la fermière en prime. On ne peut pas, par exemple, s'être opposé, avec son parti politique à l'Article 74 (certes une poussière d'autonomie mais c'était mieux que rien) et venir aujourd'hui, comme si de rien n'était, réclamer qu'on tienne compte des "spécificités martiniquaises". Les employés non titulaires de ladite mairie ne remplissent pas les conditions de titularisation exigées par les textes, c'est tout.
Etant jusqu'à preuve du contraire dans le droit commun, la Martinique ne saurait déroger aux textes de loi de la République Une et Indivisible. Elémentaire, mon cher WATSON !...