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Sur France-Culture : "Nous, pacotilleuses. Femmes de vagabondages marins"

Sur France-Culture : "Nous, pacotilleuses. Femmes de vagabondages marins"

  La création radiophonique "Nous, Pacotilleuses", sera diffusée ce mercredi soir sur France Culture dans l'émission Création on Air. 
A 18h à Fort de France à 23h à Paris.
Et en podcast pendant très longtemps.

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Nous, pacotilleuses. Femmes de vagabondages marins
Comment rabouter ensemble des morceaux éparpillés de tant d’histoires.
Comment écouter derrière elles le paysage qui leur est commun.
 
Les ports, les îles, les routes maritimes grouillent de figures qui traversent les âges : les pirates, les dockers, les armateurs… Ces figures des grandes mers se transforment, incarnent de nouveaux lieux, de nouveaux usages mais leurs fonctions en marge de la société perdurent. Parmi eux, peu de femmes, si ce ne sont les femmes de port et les pacotilleuses.
 
Les pacotilleuses ? Vous en avez croisé dans les aéroports. Elles ont des gros sacs bourrés d’objets de peu de valeur. Elles passent les barrages administratifs au nez des hôtesses de l’air avec 30 kg de trop dans leurs bagages et des douaniers en charroyant des marchandises hasardeuses. Femmes des Caraïbes, elles ont la langue dorée qui claque dans les files d’attente. Elles peuvent aussi prendre de multiples formes beaucoup plus modernes. Une chose est sûre : elles ne sont jamais discrètes. Bougeantes, elles se retrouvent sur les marchés antillais racontant des histoires improbables, sur les bords des rues à Barbes où dans des recoins des aéroports. Elles vont d’île en île pour « colporter le manger comme le préjugé. » (Édouard Glissant).
 
À plusieurs reprises dans ses livres, Édouard Glissant dresse de magnifiques portraits de ces femmes debout. Elles semblent être l’incarnation de la pensée de l’écrivain antillais. Elles tissent la Caraïbe archipélique, elles relient la vie à la vie, elles sont tout en tremblements et turbulences, tout en relations, dérivées et projections. Elles traversent ces paysages qu’Édouard Glissant décrits comme opaques. Ce pourrait être un aéroport, jour de grand départ, un morne venté, une savane dense, un marché grouillant, un moment de départ à la pêche, une forêt tropicale alors que la nuit surgit, « le fond des mers d’où monte le soir qui vient », des mondes marins, et des mondes sous-marins… Autant de paysages vécus, sensibles, mémorielles.
 
Parallèlement, l’auteur Raphaël Confiant retrouve dans les Mémoires de Victor Hugo, les traces de Céline Alvarez Bàà, cette pacotilleuse qui a ramené Adèle Hugo à Paris alors qu’elle était partie à la dérive à la poursuite d’un amoureux à travers les Amériques. Il invente ce que pourraient être les 10 commandements de la pacotilleuse et décrit avec truculence la vie de ces « femmes de vagabondages marins. » dans son livre Adèle et la Pacotilleuse.
 
Peut-être alors à l’écoute de cette pièce radiophonique qui « raboute ensemble des morceaux éparpillés de tant d’histoires » (Édouard Glissant), « tu iras chercher derrière elles, le paysage qui leur est commun » (Rainer Maria Rilke). 

 

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