Le confinement oblige les Martiniquais à se replier sur leurs habitudes ancestrales, notamment en matière de soins.
Les bons vieux "rimed razié", ""dité péyi" ou "tizann zeb-anmè" sont de retour, du moins chez ceux qui n'ont pas encore totalement tourné le dos à notre culture créole. Car nos ancêtres esclaves, ne pouvant compter sur les Maîtres blancs pour se soigner, ont inventé, créé ("créole" vient du latin "creare") toute une pharmacopée que notre langue a appelé "lapotitjè kréyol". Subtil mélange de pratiques médicinales amérindiennes, africaines, européennes et indiennes.
Longtemps, elle fut réservée aux "vié Neg" jusqu'à ce que certains de nos scientifiques décident de la prendre au sérieux et de se pencher sur elle. Depuis une bonne trentaine d'années, des livres sont parus, des médicaments ont été créés et voici que le moment est venu, coronavirus oblige, à nous aussi, la population, de les prendre au sérieux et de les utiliser.
L'ouvrage Phytothérapie créole (2006), écrit par Jean-Louis LONGUEFOSSE, est ainsi présenté par son éditeur (Orphie) :
Cet ouvrage illustré présenté par Jean-Louis Longuefosse révèle les secrets des remèdes créoles pour se soigner par les plantes en toute sécurité. Il nous fournit tous les renseignements pratiques sur les remèdes naturels, leur mode de préparation, leur limite d'utilisation, leurs apports en micronutriments.
Les problèmes de santé sont classés par appareil, avec leur description et celle de leurs symptômes. Des recettes à base de plantes, des conseils hygiéno-diététiques, les posologies pour les enfants et les adultes les accompagnent.
Un guide pratique illustré indispensable pour soigner les affections du quotidien et entretenir son bien-être avec une thérapie naturelle issue du patrimoine créole de la Caraïbe et de l'océan Indien.
Jean-Louis Longuefosse est Docteur en pharmacie et auteur de plusieurs ouvrages sur les plantes médicinales, dont les deux tomes de Plantes médicinales de la Caraïbe. Il vit en Martinique. Ce livre est la suite indispensable des deux premiers.