Je ne connais pas le fond de l'histoire mais, depuis ma Guyane natale, j'accours, je vole, à bride abattue. Rien ne saurait justifier la censure dont semble être l’objet Montray Kreyol.
J’assure que le Directeur de publication du site, Raphaël Confiant, a élevé la confrontation des idées au rang de philosophie éditoriale. Dans les colonnes de son journal, il fait allègrement dialoguer les contraires et, comme l’atteste ici Yves-Léopold Monthieux, il donne « droit d’encre et de papier » aux points de vue qui ne sont pas les siens. Mieux. Dans ses chroniques, Raphaël Confiant donne du sens à la politique, non seulement par l'argumentation, mais aussi par l'incarnation d'une conception de la politique venue d'une autre époque, plus noble, plus intelligente, plus élevée.
Il est temps de sortir de la superficialité où se complaisent les résignés, les déclinistes et les conservateurs. La presse, a fortiori sous nos latitudes ultramarines, doit informer, expliquer, faire réfléchir mais aussi indiquer une direction, dessiner des solutions, donner le goût de l'avenir. Dans ce monde qui bascule, Montray Kreyol s'intéresse également à ce qui est neuf, à ce qui dérange, à ce qui nous projette dans l'avenir, aux projets inédits, aux solutions originales. Il ne s'agit pas d'optimisme béat ni de la méthode Coué, si souvent en vigueur dans les allées du pouvoir. Il s'agit de réalisme.
René Ladouceur