Pierre Réjon est un aviateur martiniquais.
Né le 29 juin 1895 à La Trinité, ville de la côte Atlantique de la Martinique, Réjon, élève brillant, s’installe à Paris et poursuit des études d’ingénieur à l’école des Arts et Métiers. Il se trouve donc en France quand la Première Guerre Mondiale éclate. Réjon s’engage comme volontaire dès le début des hostilités : il est affecté au 33ème régiment d’infanterie, avant de partir faire ses classes à Istres. Sorti en 1915, avec le grade de sous-lieutenant, il rejoint l’aéronautique militaire et sert au sein de « l’escadrille des coqs », la SPA 62, qui a choisi le volatile comme emblème.
Pilote téméraire et de talent, Réjon vole à bord d’un Spad qu’il a baptisé « Zaza », surnom d’Isadie, sa petite sœur. Lors d’un combat, la mitrailleuse de son avion s’enraye. Aventureux, le martiniquais part tout de même à l’abordage d’un appareil ennemi et, en croisant l’adversaire, sort son pistolet et tire une balle dans la tête du pilote. Durant les nombreuses missions qu’il effectue, il remporte quatre victoires et voit son avion se faire abattre à trois reprises, parvenant chaque fois à sortir indemne de l’accident. Le 31 juillet 1918, une citation à l’ordre de l’aéronautique de la IVè armée le mentionne pour son courage hors norme. Pierre Réjon trouve la mort le 15 août 1920, suite à un accident d’avion, alors qu’il survole la Guyane.