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RACISME ET NEGROPHOBIE EN INDE

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RACISME ET NEGROPHOBIE EN INDE

Les actes racistes contre la communauté noire semblent se multiplier. A New Delhi, le gouvernement local accuse ouvertement les Africains d'être impliqués dans le trafic de drogue et les réseaux de prostitution.

Avec ses ruelles poussiéreuses et étroites, le quartier de Khirki, au sud de Delhi, ressemble à la plupart des quartiers pauvres de la capitale indienne. C'est là que vit une importante communauté africaine. Khirki n'avait jamais fait la une des médias jusqu'au 15 janvier dernier. Les Africains ont été pris pour cible par le ministre de la Justice de la ville. Somnath Bharti a fait une descente dans certains appartements. Une Ougandaise, qui souhaite rester anonyme, a vu le ministre débarquer chez elle à 2 heures du matin.

« J'ai vu cinq hommes en civil sur le palier. Ils m'ont accusée de cacher de la drogue et m'ont dit : « nous en avons marre de vous, les Africains. Si vous ne rentrez pas dans votre pays, on vous tuera un par un. » Ils m'ont traitée de prostituée et si je leur répondais, ils me frappaient. Ils me disaient : « vous les Africains, vous êtes malades du sida et vous venez nous infecter. Ensuite, ils m'ont traînée hors de chez moi et ont commencé à me fouiller pour voir si je ne cachais pas de la drogue. »

Beaucoup d'Africains installés en Inde sont des étudiants comme Seth Ntumba. Originaire de Kinshasa, il est venu suivre des études d'informatique. Les frais de scolarité sont moins élevés qu'en Europe. Mais dans la rue, il se fait traiter de noir.

{{Discriminations et actes racistes}}

La communauté africaine en Inde se plaint d'être de plus en plus victime de discriminations et d'actes racistes.

En juin 2013, la police indienne avait interpellé 21 étudiants congolais après une rixe provoquée par de jeunes Indiens dans le nord du pays.

Et l'année dernière, un Congolais de 25 ans a été abattu en pleine rue, à New Delhi.

La plupart des Africains installés en Inde sont des étudiants, attirés par les frais d'inscription moins élevés qu'en Europe.

Christophe Okito et Seth Ntumba sont deux étudiants congolais. Attablés à la terrasse d'un café, ils confient leur frustration. Christophe Okito n'imaginait pas l'Inde de cette manière. Seth Ntumba témoigne quant à lui du racisme ordinaire.
Tous les Indiens ne sont pas racistes, constatent néanmoins les deux jeunes.
La cohabitation avec leur propriétaire se passe par exemple bien. Mais une fois leurs études terminées, ils n'envisagent pas de revenir en Inde.

{{Resserer les liens avec le continent}}

Le climat hostile que rencontrent certains Africains a de quoi surprendre. Depuis près de 10 ans, le gouvernement indien travaille à resserrer les liens avec le continent.

Lors du sommet Inde-Afrique en 2011, l'Inde avait annoncé l'octroi de 22 000 bourses universitaires à des étudiants africains.

Le commerce bilatéral a atteint 72 milliards de dollars l'année dernière, soit douze fois plus qu'il y a 10 ans. La plupart des grands groupes indiens ont investi en Afrique, dans le secteur automobile et minier, la pharmacie, l'agroalimentaire et les télécommunications.

Mais les discriminations envers la communauté africaine pourraient bien détériorer l'image de l'Inde en Afrique. Les autorités locales semblent pour l'instant impuissantes à endiguer le problème

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