Souvent il n'y a rien de mieux que d'aligner des statistiques, de banales statistiques pour comprendre une situation sociale, politique, religieuse, linguistique ou autre. S'agissant des Etats-Unis, la plupart des gens ont complètement perdu de vue cette réalité s'agissant de la composition ethnique ce pays qui est encore la première puissance mondiale. Alors, allons y s'agissant du recensement de 2016 :
. Blancs (dits "Caucasians") : 62%.
. Latinos (dits "Hispanics") : 17%.
. Noirs (dits "African-Americans") : 15%.
Le reste de la population, les archi-minoritaires, se répartissent entre les Asiatiques, les Arabes, les Amérindiens (dits Native Americans) etc...soit environ 4% de la population. Donc qu'un Noir ait pu occuper pendant deux mandats de suite, soit 8 ans, la Maison Blanche constitue un véritable exploit. Ce n'est pas parce que les Noirs américains sont omniprésents dans la chanson, dans le sport, dans les médias et au cinéma qu'ils sont très nombreux. 15% d'une population, c'est rien, trois fois rien ! Il y a à peine une dizaine d'années, ils constituaient la première minorité ethnique, mais aujourd'hui, ils ont été dépassés par les Hispaniques.
Ce petit rappel vise à contrer tous ceux qui racontent n'importe quoi et qui, y compris aux Etats-Unis, parlent, avec l'arrivée de Trump au pouvoir, du "retour de la blancheur" comme si les USA avaient jamais été autre chose qu'un pays majoritairement blanc. Nous avons été des millions de part le monde à soutenir l'ANC et le mouvement anti-apartheid au motif qu'un pays de Noirs, l'Afrique du Sud, ne saurait être dirigé par des Blancs. Aujourd'hui, nous ne pouvons quand même pas protester parce qu'un pays peuplé majoritairement de Blancs, les USA, est dirigé par un Blanc. Ce n'est pas logique !
On peut attaquer Donald TRUMP sur tout (son mépris des femmes, son racisme anti-noir et anti-hispanique, son racisme anti-homosexuel, son mépris de l'écologie, son culte de l'argent-roi, son anti-intellectualisme etc.) et c'est vrai qu'il est une brute épaisse, mais pas sur sa "whiteness" (blancheur), quand bien même il a plus ou moins habilement joué cette carte. Les ricanements, sur Facebook et Tweeter, qui, par exemple, ont suivi sa première danse avec Melania à la Maison Blanche au motif qu'il est grotesque et ne sait pas danser, contrairement à Barack OBAMA qui avait "le sens du rythme et était cool", sont complètement débiles. On n'a pas besoin de ça pour diriger la première puissance mondiale !...