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QUAND YVES-LEOPOLD MONTHIEUX SE TROMPE…

Raphael Confiant
QUAND YVES-LEOPOLD MONTHIEUX SE TROMPE…

Chroniqueur d’ANTILLA généralement classé à Droite, Yves-Léopold Monthieux est quelqu’un qui a au moins le courage de ses idées, ce qui n’est pas très commun dans un pays où règnent le faux-semblant et le nationalisme de pacotille. Je ne suis à peu près d’accord avec aucune des conceptions qu’il développe, mais outre qu’il le fait avec un réel talent, il en a parfaitement le droit jusqu’à preuve du contraire. L’aurait-il, ce droit, dans une Martinique indépendante ? J’en doute fort si l’on en juge par le macoutisme rampant qui sévit tant dans la Gauche dite classique que chez la plupart des nationalistes (autoproclamés et roulant en 4/4). Mais là n’est pas l’objet de la présente chronique…

Ce à quoi je réagis présentement, c’est à une récente chronique de Y-L. Monthieux à propos d’un article « laudateur », dit-il, que j’ai commis à propos de l’écrivain Daniel Boukman. Qu’il trouve mon propos trop laudateur, louangeur ou élogieux n’est toujours pas un problème et n’est pas non plus l’objet de la présente chronique. Chacun est libre de ses affections et de ses inimitiés, enfin, jusqu’à preuve du contraire … dans cette stupéfiante et paradoxale démocratie coloniale qu’est devenue depuis quatre décennies la Martinique.

L’objet de mon propos est une erreur grave contenue dans son papier, erreur souvent commise par les chroniqueurs qui, au contraire des journalistes, se déplacent rarement sur le terrain. A toujours juger de l’intérieur de son cabinet, on s’expose forcément à émettre des contrevérités. Monthieux déclare en effet que j’aurais vertement critiqué Boukman à cause de l’interruption par des manifestants de la conférence sur le thème de la résilience donnée par le Pr Boris Cyrulnik et l’association « Tous Créoles » sur le campus de Schoelcher il y a une dizaine de jours.

Ce qu’ignore le chroniqueur Monthieux et ce qu’on vu de leurs yeux vus les journalistes présents, c’est qu’il y a eu ce jour-là deux types de manifestations très différents. Ou plus exactement, deux types de manifestants. Une premier groupe fort d’une quarantaine de personnes, parmi lesquelles D. Boukman, qui, munies de banderoles ont dénoncé l’usage du chlordécone et de l’épandage aérien. Comment, en effet, parler de résilience quand aux souffrances du passé fait suite ces empoisonnements d’aujourd’hui ? Surtout quand leurs auteurs relèvent du même groupe ethnique. Cette première manifestation, son objectif atteint, s’est retirée de l’amphithéâtre où avait lieu la conférence. C’est alors qu’une poignée de vociférateurs noiristes a soudain pris le relais et a carrément insulté organisateurs et intervenants avant de s’en prendre à la Créolité et à la Créolisation.

La première manifestation, celle de Boukman, n’avait rien à voir avec la seconde et celle que j’ai critiquée, c’est la seconde et uniquement la seconde.

Mon propos était clair. Il suffit de relire mon texte dans lequel je m’en prends à ces noiristes en robe d’avocat français qui vivent du Droit civil et du Droit pénal français et qui roulent dans la grosse cylindrée du Blanc tout en blablatant sur la civilisation « kamite ». J’ai donc renvoyé dos à dos dans mon article les Tous Créoles et les Tous Kamites !

A aucun moment, je ne m’en suis donc pris aux manifestants anti-épandage aérien ni à Daniel Boukman, mon cher Yves-Léopold Monthieux !

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