Lequel livre était sous-titré ainsi : Le scandale du chlordécone aux Antilles françaises (1972-2002). S'appuyant tout à la fois sur les conclusions de l'American Cancer Institute rendues publiques dès...1979 (date où le dangereux pesticide organochloré fut définitivement interdit aux Etats-Unis), sur divers rapports émanant des propres services de l'Etat français en Martinique et en Guadeloupe, rapports dissimulés aux populations concernées, et sur leurs propres enquêtes de terrain, les deux hommes organisèrent une conférence de presse, fin février 2007, dans l'enceinte même de l'Assemblée nationale à Paris, conférence à laquelle assistèrent la plupart des grands médias parisiens, mais aucun député...ultramarin !!! A leurs côtés, il n'y avait eu, en effet, que deux députés de l'Hexagone : Alain LIPIETZ (écologiste de gauche) et Corinne LEPAGE (écologiste de droite).
Dans leur livre donc, BOUTRIN et CONFIANT désignaient nommément le principal importateur (béké) du chlordécone : DE LAGUARIGUE. 12 longues années se sont écoulées et cette famille békée n'a jamais porté plainte pour diffamation contre nos écologistes. Dans un deuxième ouvrage publié en septembre de la même année 2007 et intitulé Chlordécone : 12 mesures pour sortir de la crise, ils demandèrent à ce que les principaux importateurs de ce pesticide, à commencer par les DE LAGUARRIGUE, soient traduits en justice pour "mise en danger de la vie d'autrui et empoisonnement". La caste békée fit le mort, l'Etat fit semblant de s'émouvoir et le PPM, son président en tête, dénoncèrent BOUTRIN et CONFIANT comme étant non seulement des affabulateurs, mais aussi des criminels qui cherchaient à ôter le pain de la bouche des revendeuses des différents marchés de Foyal en déclarant que leurs légumes-pays étaient contaminés.
12 ans plus tard, le même président du PPM préside une commission parlementaire (aux pouvoirs limités) sur....interdit de rire !...le chlordécone. Evidemment ladite commission n'évoquera jamais les principaux responsables de cette catastrophe environnementale et sanitaire à savoir les grands planteurs békés et leur cousin importateur DE LA GUARRIGUE. Motus et bouche cousue. Et bla-bla-bla de cette même commission sur des rapports des services de l'Etat qui ont ou auraient disparu. Cinéma ! Car c'est en se basant en partie sur les rapports (rapport DE KERMADEC, rapport SNEGAROFF etc.) qui, eux, n'ont pas disparu que BOUTRIN et CONFIANT ont rédigé leurs ouvrages et ces rapports sont suffisamment accablants pour ne pas avoir à perdre son temps à en chercher d'autres. Car à qui profite ce qui n'est qu'une diversion ?...