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LE JEUDI 29 NOVEMBRE 2007
_ DE 17H15 À 19H
_ AU 1ER ÉTAGE DE L’IUFM de Guadeloupe}}
{ {{« LANGAGE, LANGUE ET CULTURE}} } »
_ {Nicole RAUZDUEL – LAMBOURDIERE}
_ (PRAG philosophie à l’IUFM de Guadeloupe)
{{Résumé :}}
Peut-on dissocier langage, pensée et réalité ? A quoi sert vraiment la langue que l’on parle, que l’on pratique dans l’enfance, sert-elle seulement à communiquer, constitue-t-elle la culture ou en fait-elle partie ? Quels sont les rapports entre la langue et le développement de la personnalité, les capacités de cognition ? Pourquoi est-il important de ne pas confondre langage articulé comme faculté universelle propre à l’homme, et langue comme code propre à un groupe humain, permettant la communication entre ses membres, et désignant les réalités, aussi bien externes qu’internes ? Ce qui ressort de ces problématiques, c’est le caractère essentiel du langage dans la construction de l’identité collective, mais aussi de l’identité personnelle, d’où son importance dans les apprentissages. La culture serait donc dans la langue, tout comme on ne peut penser sans langage.
Cela nous a conduit à nous interroger, en réfléchissant à la genèse, puis au statut de la langue créole actuellement dans l’institution scolaire et dans notre société, sur le sens véritable de la créolité, et sur la nécessité de ne pas confondre la langue et la culture créoles, en les mélangeant dans un même domaine d’apprentissage, mal défini ou indéfini selon les niveaux d’apprentissage. La question est donc bien de savoir quel est le statut et la place à accorder à la langue créole dans les apprentissages en Guadeloupe et en Martinique aujourd’hui, l’essentiel étant peut-être de donner une ou des langues aux enfants avant de (ou pour) leur donner la parole…. Cette question elle-même dépend du statut du créole dans la société et caresse le vœu d’un multilinguisme bien vécu.